Grand Maghreb

L’Algérie fait une exception négative en boycottant le Forum arabo-russe à Marrakech

Le forum représente une opportunité favorable pour renforcer les relations économiques entre la Russie et le monde arabe, en particulier pour le Maroc, que Moscou considère comme un pôle régional prometteur pour renforcer la présence russe sur le continent africain


Des délégations de divers pays arabes se réunissent dans la ville marocaine de Marrakech pour participer à la sixième édition du Forum de coopération (Russie-Monde arabe), reflétant le rôle significatif du Maroc en tant que force active dans la région et influente dans des questions importantes, renforçant les relations arabes-russes dans les domaines économique et culturel. Cependant, l’Algérie a choisi de s’abstenir, créant une exception négative qui indique ses positions guidées par une politique d’animosité gratuite envers le Royaume.

Mardi, des « rencontres bilatérales » ont eu lieu à Marrakech, réunissant le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, avec plusieurs ministres des Affaires étrangères arabes. La présence du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, est mise en avant, et on s’attend à ce qu’il dirige la délégation de son pays pendant le forum pour discuter de la coopération avec plusieurs pays arabes, le Maroc présidant actuellement la session ministérielle de la Ligue arabe.

Le ministère égyptien des Affaires étrangères a également annoncé que le ministre Sameh Choukry s’est rendu à Marrakech mardi pour participer aux réunions du forum, tandis que l’absence de l’Algérie et son boycott de cet événement important ne semblent avoir aucun impact sur le déroulement et l’ordre du jour du forum. Le forum représente une opportunité favorable pour renforcer les relations économiques entre la Russie et le monde arabe, en particulier pour le Maroc, où Moscou mise sur lui comme un pôle régional prometteur pour renforcer la présence russe sur le continent africain. La décision de l’Algérie de boycotter est connue, misant sur des relations solides avec la Russie dès le départ. Cependant, elle insiste pour créer une exception négative à chaque événement arabe organisé par le Maroc, reflétant une tentative de nuire à ses intérêts plutôt que de se concentrer sur le développement et la résolution de ses crises internes.

L’Algérie perd sa place dans de nombreux événements internationaux importants organisés par le Maroc, comme en témoigne la décision de la Fédération algérienne de football la semaine dernière de boycotter la cérémonie des prix de la Confédération africaine de football (CAF) qui s’est tenue également à Marrakech. Cela en solidarité avec l ‘ »exclusion » du joueur international algérien Riyad Mahrez, attaquant du club saoudien Al-Ahli, de la liste finale des nominés pour le prix du meilleur joueur africain. De nombreux observateurs ont commenté que les réalisations du Maroc sont devenues un « obstacle » clair pour l’Algérie, s’étendant au-delà de la politique à d’autres domaines tels que la culture et le sport ces dernières années.

Certains soutiennent que l’Algérie insiste pour porter son conflit politique avec le Maroc sur le Sahara Marocain à toutes les occasions, qu’elles soient économiques, sportives ou de divertissement, en exploitant les événements organisés sur son territoire pour régler ses comptes avec le Maroc. Cela a été évident dans divers événements sportifs, et les responsables du football algérien accusent la CAF de favoriser le Maroc et affirment que les Marocains contrôlent ses décisions. Les observateurs estiment que ce que fait l’Algérie est une tentative de détourner l’attention des récentes réalisations du Maroc dans le domaine sportif et de retrouver sa position naturelle sur la scène sportive africaine.

Dans le contexte du forum, la Secrétairerie générale de la Ligue arabe a annoncé que dimanche a eu lieu « la deuxième réunion du Comité des hauts fonctionnaires du Forum arabo-russe conjoint », dans le cadre des préparatifs de la sixième session au niveau ministériel. La réunion comprenait la Troïka arabe pour le Maroc, l’Arabie saoudite, l’Égypte et la Mauritanie, coprésidée par Hisham Weld Essalhi, représentant permanent par intérim du Maroc auprès de la Ligue arabe (présidant actuellement la session ministérielle du Conseil de la Ligue arabe), et Giorgueï Borissenko, ambassadeur de Russie en Égypte. De plus, l’ambassadeur Khaled bin Mohammed Mnzlawi, secrétaire général adjoint – chef du secteur des affaires politiques internationales à la Secrétairerie générale de la Ligue arabe, a participé.

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