Politique

L’AIEA annonce le départ de son équipe d’inspecteurs d’Iran


L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a annoncé qu’une équipe de ses inspecteurs a quitté l’Iran en toute sécurité, retournant à son siège à Vienne, après être restée à Téhéran durant le conflit.

Le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, a déclaré dans un message publié sur la plateforme X :
« Nous avons souligné l’importance cruciale de discuter avec l’Iran des moyens de reprendre, dans les plus brefs délais, les activités de surveillance et de vérification indispensables. »

Cette déclaration intervient quelques jours après la décision de Téhéran de suspendre sa coopération avec l’AIEA, accusant l’agence de partialité envers les pays occidentaux et de fournir une justification aux frappes aériennes israéliennes.

Une loi adoptée par le parlement iranien dans le cadre d’un plan d’urgence en deux étapes, après le cessez-le-feu entre l’Iran et Israël, oblige désormais le gouvernement à suspendre toute forme de coopération avec l’AIEA tant que la sécurité des installations nucléaires iraniennes et de leurs scientifiques n’est pas garantie.

La principale raison ayant motivé cette décision iranienne est constituée par les frappes aériennes américaines et israéliennes, menées le 22 juin contre les installations nucléaires de Fordow, Natanz et Ispahan. L’Iran a considéré ces attaques comme une rupture de confiance envers l’AIEA, accusée de ne pas avoir condamné ces actes. La nouvelle loi est donc perçue comme une réponse à cette inaction.

Les responsables américains affirment que leurs frappes ont totalement détruit les capacités nucléaires de l’Iran. Cependant, certains observateurs et chercheurs indépendants estiment que l’installation de Fordow n’a pas été entièrement détruite.

Rafael Grossi a, par ailleurs, précisé dans plusieurs interviews accordées à divers médias que l’affirmation selon laquelle le programme nucléaire iranien aurait été entièrement détruit est « inexacte ».

L’une des conséquences possibles de la suspension de la coopération iranienne avec l’AIEA pourrait être le recours par les pays européens au mécanisme de déclenchement, aussi appelé « snapback », entraînant le rétablissement automatique des sanctions.

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