Grand Maghreb

L’affaire de la détention de Hannibal Kadhafi provoque des désaccords entre le Liban et la Libye


L’état de santé de Hannibal Kadhafi, fils de l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, dans les prisons libanaises, a entraîné de graves divergences entre le chef du gouvernement d’unité nationale de la Libye, Abdel Hamid Dbeibah, et le gouvernement de Najib Mikati.

Plusieurs sources ont fait état de la détérioration de l’état de santé du fils de Kadhafi, qui avait entamé une grève de la faim dans les prisons libanaises tandis que ses avocats ont conclu que Hannibal se trouvait dans une phase difficile pour demander sa libération.

Dbeibah est apparu dans une vidéo publiée par un citoyen libyen en Italie parlant du dossier, affirmant qu’Hannibal Kadhafi est traité de manière inappropriée, « honteuse » dans les prisons, soulignant que son gouvernement suit l’évolution du dossier avec le gouvernement libanais.

Il a insisté sur le fait qu’il s’était entretenu avec Mikati des détails du dossier du fils de Kadhafi, soulignant que sa détention avait été illégale et qu’il n’avait pas bénéficié d’un procès équitable.

Il a poursuivi: « Hannibal n’est pas un homme ordinaire, il est le fils de Mouammar Kadhafi, et quiconque a une opinion ou des accusations à son encontre peut saisir la justice libyenne ».

En 2015, Hannibal Kadhafi a été enlevé en Syrie et transféré au Liban où il est emprisonné, dans le cadre d’une enquête sur la disparition en Libye du leader du mouvement « Amal » Moussi Al-Sadr en 1978.

Le Gouvernement d’unité nationale a mis en place un comité national de suivi de la situation du fils de Kadhafi, où Dbeibah a indiqué qu’il se rendrait au Liban pour suivre de près le dossier.

La Commission était présidée par le Ministre de la justice du Gouvernement d’unité nationale, Halima Abdulrahman, et était composée du Sous-Secrétaire d’État libyen aux affaires étrangères, Omar Katy.

Le Comité comprenait également « trois autres membres, à savoir le Conseiller du Conseil présidentiel, le Directeur du Bureau des affaires étrangères et de la coopération internationale du Conseil et un membre juridique du Bureau des affaires juridiques et des plaintes du Conseil » (sans leur nom).

Face aux accusations portées par Dbeibah au gouvernement libanais, Najib Mikati a démenti toutes les déclarations, niant avoir reçu le moindre appel téléphonique d’une quelconque partie libyenne, soulignant qu’il n’avait subi aucune répercussion ou conséquence dans cette affaire.

La communauté chiite du Liban tient le défunt colonel libyen pour responsable de l’enlèvement de Sadr et de ses deux compagnons en Libye alors qu’ils y étaient en visite officielle, mais l’ancien régime libyen a nié ces accusations à plusieurs reprises, en affirmant que les trois hommes avaient quitté Tripoli pour l’Italie.

Amal semble chercher des informations ou des données sur le sort de Moussi al-Sadr ou sur l’emplacement de ses dépouilles en Libye.

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