L’accord sur le gaz ouvre-t-il la voie à une rencontre entre al-Sissi et Netanyahou ?
Des médias israéliens ont révélé des efforts menés par le président américain Donald Trump en vue de l’organisation d’un sommet tripartite le réunissant avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
En cas d’accord du président égyptien pour participer à cette rencontre, la date envisagée serait la fin du mois en cours, d’autant que Donald Trump doit déjà rencontrer Benyamin Netanyahou en Floride le 29 décembre.
En Israël, certains établissent un lien entre l’approbation par Netanyahou, sous pression américaine, d’un accord d’exportation de gaz vers l’Égypte d’une valeur de 35 milliards de dollars et la tenue éventuelle de ce sommet tripartite.
Il apparaît toutefois que Netanyahou pourrait être contraint de consentir à un prix politique plus élevé pour tenter de réparer la relation avec l’Égypte, laquelle s’est considérablement détériorée ces dernières années, en particulier depuis la guerre à Gaza il y a plus de deux ans.
L’Autorité israélienne de radiodiffusion a déclaré que « l’accord ouvre la voie à une possible rencontre entre Netanyahou et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi à la fin du mois en Floride ».
De son côté, le quotidien Yedioth Ahronoth a indiqué que « cette annonce, à savoir l’accord sur le gaz, prépare le terrain pour un sommet tripartite réunissant Netanyahou, le président américain Donald Trump et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Les responsables égyptiens avaient conditionné la participation du président Sissi à son approbation de l’accord sur le gaz, et les trois dirigeants devraient se rencontrer au complexe de Mar-a-Lago appartenant à Trump ».
Dans le même contexte, la chaîne d’information israélienne Channel 12 a révélé que « l’administration Trump a exercé pendant plusieurs semaines des pressions sur Netanyahou afin qu’il approuve l’accord, dans le cadre de ses efforts visant à améliorer les relations avec l’Égypte après la guerre de Gaza ».
Elle a ajouté que « la Maison-Blanche a informé Netanyahou qu’elle tenterait de l’aider à organiser une rencontre avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, à condition qu’il donne son accord à l’accord gazier ».
La chaîne a également souligné que « Netanyahou et Sissi ne se sont pas parlé depuis le début de la guerre, et que les relations entre Israël et l’Égypte sont extrêmement tendues ».
Elle a précisé que « al-Sissi avait approuvé l’accord sur le gaz en juillet dernier malgré les critiques internes et externes, mais que le gouvernement israélien l’a retardé pendant cinq mois ».
Un responsable américain a déclaré, après la ratification de l’accord par Netanyahou : « Il s’agit d’une opportunité majeure pour Israël. La vente de gaz à l’Égypte créera une interdépendance entre les deux pays, les rapprochera, contribuera à instaurer une paix plus profonde et empêchera l’éclatement d’un conflit ».
La chaîne israélienne a également indiqué que « Netanyahou souhaite organiser une rencontre tripartite avec al-Sissi et Trump à la fin du mois au complexe de Mar-a-Lago ».
Elle a toutefois nuancé en précisant que « jusqu’à présent, les Égyptiens ne manifestent pas un grand enthousiasme pour cette rencontre, à moins qu’Israël ne prenne des mesures supplémentaires pour mettre en œuvre l’accord de cessez-le-feu à Gaza ».
Pour sa part, le Jerusalem Post a écrit que « l’accord sur le gaz, attendu depuis longtemps, constituait une concession nécessaire en vue de la tenue d’un sommet tripartite entre l’Égypte, les États-Unis et Israël, prévu à la fin du mois ».
Le quotidien a ajouté que « al-Sissi a également exigé qu’Israël se retire des corridors de Philadelphie, à la frontière entre Gaza et l’Égypte, et de Netzarim, au nord de la bande de Gaza ».
À 11 h 45, heure de Greenwich, aucune réaction officielle n’avait été émise par Le Caire concernant ces informations relayées par les médias israéliens.
