L’accord est terminé : l’Iran n’est plus tenue par les restrictions nucléaires
L’Iran a annoncé samedi qu’elle n’était plus soumise aux « restrictions » imposées à son programme nucléaire, tout en réaffirmant son « engagement constant envers la diplomatie ».
Dans un communiqué publié par le ministère iranien des Affaires étrangères, Téhéran a déclaré que « toutes les mesures prévues dans l’accord, y compris les limitations imposées au programme nucléaire iranien et les mécanismes associés, sont désormais arrivées à leur terme ».
Toutefois, la République islamique a tenu à souligner son « attachement durable à la voie diplomatique ».
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« Aucune raison »
Une semaine auparavant, l’Iran avait affirmé ne voir « aucune raison » de reprendre les négociations avec les pays européens au sujet de son programme nucléaire, après que la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne eurent réitéré leur « détermination » à relancer les discussions.
À l’initiative de cette troïka européenne, les Nations unies ont rétabli, le 28 septembre dernier, leurs sanctions contre l’Iran en raison de l’échec des négociations visant à parvenir à un règlement global du dossier nucléaire.
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« Que peuvent-ils encore faire ? » s’est interrogé le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, sur la télévision d’État. « Quelle issue positive pourraient donner ces négociations ? Nous ne voyons aucune raison valable de dialoguer avec eux », a-t-il ajouté.
La veille, dans une déclaration commune, les trois pays européens avaient affirmé : « Nous restons déterminés à relancer les négociations avec l’Iran et les États-Unis en vue de parvenir à un accord complet, durable et vérifiable, garantissant que l’Iran ne puisse jamais acquérir l’arme nucléaire. »
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Ils ont estimé que « l’activation du mécanisme de rétablissement des sanctions était justifiée », qualifiant le programme nucléaire iranien de « menace grave pour la paix et la sécurité mondiales ».
Araghchi a répliqué en déclarant que « ces pays doivent d’abord expliquer pourquoi nous devrions à nouveau négocier avec eux ». Il a rappelé que « nous avons déjà négocié et conclu un accord, mais les États-Unis s’en sont retirés, et les trois pays européens n’ont pas respecté leurs engagements ».
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Un retrait et ses conséquences
En 2015, après des années de négociations, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, les États-Unis, la Russie et la Chine avaient conclu un accord historique avec Téhéran, encadrant les activités nucléaires iraniennes en échange d’une levée des sanctions internationales.
Mais en 2018, sous la présidence de Donald Trump, Washington s’est retirée unilatéralement de l’accord et a réimposé ses sanctions à l’encontre de l’Iran.
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En réponse, Téhéran a progressivement cessé de se conformer à plusieurs de ses obligations, notamment en reprenant l’enrichissement de l’uranium, ce qui a conduit la troïka européenne à activer le mécanisme de rétablissement des sanctions.
L’Iran accuse les Européens de ne pas avoir empêché le retour des sanctions américaines, violant ainsi leurs engagements.
Les puissances occidentales et Israël soupçonnent Téhéran de chercher à se doter de l’arme nucléaire, une accusation que l’Iran rejette fermement, réaffirmant son droit souverain à l’énergie nucléaire à des fins strictement pacifiques.
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