L’Accord de mars avec Damas… les FDS veulent faire réussir le processus
Mazloum Abdi, commandant des Forces démocratiques syriennes, a réaffirmé sa volonté de faire aboutir l’accord conclu avec Damas concernant l’intégration des forces kurdes au sein de l’armée syrienne.
Jeudi, le commandant des FDS a indiqué qu’il fait tout ce qui est possible pour éviter l’échec de cet accord, au moment où les négociations semblent au point mort.
Dans une vidéo publiée par les Forces démocratiques syriennes, le bras armé de l’administration autonome kurde dans le nord-est de la Syrie, Abdi a déclaré que « tous les efforts sont déployés pour empêcher l’échec de ce processus ».
L’accord conclu en mars dernier entre les Kurdes et les nouvelles autorités syriennes prévoit l’intégration des institutions kurdes au sein du gouvernement central, notamment leurs forces militaires, qui devraient être incorporées dans l’armée syrienne.
La mise en œuvre de cet accord devait intervenir avant la fin de l’année, mais les négociations rencontrent des obstacles.
Abdi a ajouté que le document « ne fixait pas de calendrier précis » et que « le cessez-le-feu n’était pas lié à la fin de l’année », soulignant que « de nouvelles réunions se tiendront prochainement avec Damas pour poursuivre la discussion sur l’intégration des institutions kurdes et la poursuite de la lutte contre le terrorisme ».
Il a de nouveau insisté sur la revendication de la décentralisation, une question rejetée par le gouvernement à Damas dirigé par le président Ahmed Al-Shar’a, arrivé au pouvoir en décembre 2024 après la destitution de l’ancien président Bachar Al-Assad.
Lors d’une visite effectuée à Damas cette semaine, le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a exhorté les Kurdes à appliquer l’accord et à ne pas se transformer en « obstacle à la stabilité du pays ».
Ankara considère la présence des combattants kurdes à sa frontière comme une menace et a déjà mené trois opérations militaires en Syrie entre 2016 et 2019, avertissant récemment les Kurdes que les partenaires de l’accord « perdent patience ».
Les Forces démocratiques syriennes contrôlent de vastes territoires du nord-est de la Syrie, riches en pétrole et en blé.
Soutenues par les États-Unis, elles ont mené le combat sur le terrain contre l’organisation Daech, vaincue en Syrie en 2019.
