La Turquie cache l’identité d’un terroriste recherché au niveau international
Un site suédois a révélé que la Turquie avait dissimulé l’identité d’un terroriste recherché par INTERPOL après son arrestation à la frontière, en lien avec le sommet de l’OTAN à Bruxelles hier.
Le site suédois Nordik Monitor a indiqué que le Ministère turc de la défense a tweeté dimanche que les gardes frontière avaient arrêté 12 personnes, dont un membre d’un groupe terroriste recherché par INTERPOL dans la province de Hatay, à la frontière syrienne, alors que les suspects tentaient de pénétrer illégalement dans le pays.
Le Ministère n’a communiqué aucune information concernant l’identité du terroriste présumé et n’a même pas identifié les groupes auxquels il appartient, en dépit du fait que cette personne figure sur la liste des personnes recherchées par INTERPOL.
Un examen du site suédois Nordic Monitor a révélé que le Ministère de la défense, même s’il ne nommait pas les suspects, avait annoncé le nom de son groupe terroriste.
Il est intéressant de noter qu’une photo floue de quelqu’un a été incluse dans le tweet du Ministère, ce que les forces de sécurité turques font rarement avec des terroristes présumés.
Il n’était pas clair si la personne sur la photo est la même que celle qui a été arrêtée.
L’Agence officielle turque d’Anadolu n’a pas publié la photo dans son rapport, ce qui confirme la probabilité que le Ministère ait utilisé une image symbolique.
Les experts de la sécurité contactés par Nordic Monitor ont déclaré que les forces de sécurité avaient peut-être caché les suspects appréhendés dans le public afin d’élargir les opérations de lutte contre le terrorisme, mais cela ne semble pas être le cas dans cet exemple.
Ils ont fait référence à un décret présidentiel de 2017 qui autorisait le Service national du renseignement turc à extrader des suspects vers un autre État ou à les échanger contre des personnes emprisonnées ou condamnées dans un autre État.
Peut-être le Ministère de la défense a-t-il annoncé qu’un individu recherché par INTERPOL avait été arrêté pour donner l’impression que l’armée turque continue de lutter contre les terroristes avant le sommet de l’OTAN à Bruxelles cette semaine, selon Nordic Monitor.
Une étude récente de Nordic Monitor montre qu’au cours des deux derniers mois avant le sommet de l’OTAN, la police turque a emprisonné au moins 85 suspects de l’EI dans 12 villes, un chiffre plus élevé que les mois précédents.