Grand Maghreb

La Tunisie proteste … Des organisations ouvrent le feu sur le gouvernement nommé mécaniquement


Insatisfaction profonde face à l’arrestation des manifestants tunisiens, et solidarité avec leurs revendications et leur droit à améliorer leurs conditions sociales dans un pays en proie à une faible performance gouvernementale depuis une décennie.

Soutien exprimé par 10 organisations locales et internationales, dans une déclaration commune, appelant le gouvernement tunisien, dirigé par Hicham El Mechichi, à respecter la constitution et à respecter la dignité des citoyens.

Parmi les organisations signataires de la déclaration;  »Le Forum tunisien des droits économiques et sociaux »,  »La Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme »,  »l’Union générale tunisienne du travail » (Centralisation du travail), en plus d’International  »Human Rights Watch », et d’autres.

Ressentiment et solidarité

Une vague de manifestations en Tunisie depuis le 18 janvier dernier, soulevant des revendications sociales, notamment le droit au travail, la liberté, la justice et l’égalité.

L’infection de la colère populaire s’est propagée à plusieurs villes tunisiennes, lors de manifestations qui comprenaient une campagne massive d’arrestations incluant des centaines de jeunes manifestants.

En réponse à la question, 10 organisations tunisiennes et internationales ont publié un communiqué conjoint, exprimant leur soutien aux revendications des manifestants, selon un communiqué publié mardi par le «Forum tunisien des droits économiques et sociaux» (indépendant).

Dans leur déclaration commune, les organisations ont appelé le gouvernement tunisien à adhérer aux principes de la constitution de 2014, qui oblige l’État à respecter la dignité de ses citoyens.

Le communiqué a condamné « les mauvais traitements, les moyens de torture et les procédures judiciaires hâtives contre les manifestants ».

Et il a estimé que la poursuite continue par les gouvernements successifs des mêmes options économiques et sociales a contribué à l’exacerbation de la pauvreté, en particulier parmi les groupes vulnérables, et a contraint des milliers de jeunes et d’adultes à accéder à des emplois petits et fragiles, ce qui a contribué à l’augmentation de la pauvreté des canaux économiques parallèles et alimenté l’extrémisme religieux.

Il a souligné que «de telles situations misérables ont conduit à une intensification de la confrontation des pauvres avec l’autorité, qui aujourd’hui, dix ans après la chute du régime de Ben Ali (1987-2011), n’a pas hésité à répondre à leurs souffrances et leurs demandes légitimes de répression.

Les signataires de la déclaration ont exprimé leur conviction que le mouvement de la jeunesse tunisienne indique deux choses; le premier est le dilemme économique et social auquel les citoyens sont confrontés en raison des défaillances gouvernementales, et le second est l’indifférence de l’Union européenne et de ses gouvernements qui insistent pour recouvrer de lourdes dettes, ce qui a épuisé la situation en Tunisie.

Ils ont souligné que le moment était venu d’annuler ces dettes et de donner à ces jeunes la possibilité de vivre et de travailler dans leur pays, appelant le gouvernement à libérer tous les manifestants arrêtés illégalement et à prendre des mesures qui répondent aux aspirations du peuple tunisien.

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