Grand Maghreb

La Tunisie poursuit ses efforts pour déraciner les restes des Frères


Après la fin de leur présence politique et parlementaire, les efforts de la Tunisie pour éliminer les restes des Frères musulmans se sont poursuivis. Le président Kaïs Saïed a insisté sur la « nécessité de nettoyer tous les organes de l’État et d’accélérer les audits des mandats des fonctionnaires ».

La présidence tunisienne a déclaré qu’en plus d’être un gaspillage d’argent public, le pays est une extension de réseaux criminels visant à faire des foules sur ses citoyens et à provoquer une crise presque chaque jour.

Lors d’une réunion avec son premier ministre, Ahmed Hachani, il a ajouté que « le peuple tunisien a fait preuve d’une prise de conscience qui a déjoué ces tentatives désespérées, que l’État reste fort, qu’il ne sera pas à même de la troubler et que personne ne manquera de rendre des comptes, comme l’exige la loi ».

Il a ajouté que « la comptabilité est une exigence publique, et non pas un slogan, et qu’elle doit être appliquée dès que possible ».

Dans ses efforts pour débarrasser les institutions de l’État des « affectations arbitraires », depuis le 21 septembre dernier, Saïed a publié un décret présidentiel stipulant que toutes les nominations faites au cours des 10 dernières années doivent commencer à être revues.

La loi sur l’examen des nominations dans les institutions publiques vise à examiner les nominations faites sur la base de ‘’faux témoignages et fidélité’’.

Les institutions de l’État tunisien ont été infiltrées par des Frères musulmans pendant la période où Ennahdha contrôlait le gouvernement et le Parlement, mettant à rude épreuve les fonctions publiques et le secteur public. En application de la théorie des « Frères musulmans puissants », des personnes incompétentes et incompétentes ont été ajoutées aux institutions de l’État, sans compter la fraude et la falsification de diplômes d’études et de sciences pour leurs partisans.

À la suite des événements de 2011 qui ont renversé le régime de l’ancien président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali, un décret d’amnistie générale a été promulgué. Environ 7 000 employés, pour la plupart des Frères musulmans, ont été affectés à des institutions gouvernementales et Ennahdha a délibérément nommé ses partisans dans les rangs de l’État, en fonction des loyautés, et non de la compétence et de l’expérience.

Dans une déclaration antérieure de son ministre de la fonction publique et de son ancien gouvernement, Abid Briki, il a déclaré que le nombre de personnes nommées à la fonction publique est passé de 330 000 en 2010 à plus de 630 000, ce qui signifie que le nombre d’affectations pour cette période est proche de celui enregistré en Tunisie entre 1956, date de l’indépendance, et 2010.

Dans une déclaration présidentielle d’août dernier, le Président tunisien Kaïs Saïed a appelé à une accélération du processus de dépollution des institutions par les usagers et les corrompus et a souligné la nécessité d’élaborer un projet de loi visant à déloger l’administration de ceux qui s’y sont trompés depuis plus d’une décennie et sont devenus des obstacles au fonctionnement du pays.

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