La situation en Libye s’est détériorée
La situation en Libye se détériore... Quelles sont les solutions proposées pour la crise politique ?
Le nouveau processus de négociation en Libye n’a pas réussi à résoudre le différend entre les partis politiques libyens concernant les cadres constitutionnels et légaux des élections, malgré les interventions internationales, régionales et internationales visant à établir une feuille de route conduisant à la tenue des élections. Il n’a pas non plus réussi à résoudre les problèmes litigieux liés aux personnes aspirant à gouverner le pays.
Dans le dernier épisode de la controverse continue autour des lois électorales, le Haut Conseil d’État (Tripoli) a annoncé un vote « préliminaire » pour accepter la feuille de route, au milieu de positions divergentes lors de la session. Certains membres ont accusé la direction du conseil d’avoir adopté la résolution en violation des règlements internes. Cependant, la session consacrée à la discussion de la feuille de route et des résultats du Comité (6+6) a été reportée en raison de désaccords entre les députés sur la légitimité de la session tenue par le deuxième vice-président du conseil à la fin du mois dernier.
Intervention des Nations Unies
Étant donné les désaccords persistants concernant les élections, l’Envoyé spécial des Nations Unies en Libye, Abdoulaye Bathily, a annoncé avoir informé le Conseil de sécurité de son intention de réunir les principales institutions et acteurs libyens afin de parvenir, par le biais de « négociations globales et de solutions modérées », à un règlement final concernant les questions les plus litigieuses. Cela est basé sur la Résolution du Conseil de sécurité (2656) de 2022.
Bathily a déclaré dans un communiqué publié par la mission de l’ONU sur son site web mardi qu’il intensifierait ses contacts dans les semaines à venir avec les principales institutions libyennes, ainsi qu’avec les dirigeants politiques et sécuritaires, en préparation de ces négociations. Il a mentionné ses contacts réguliers au cours des derniers mois avec tous les dirigeants politiques et sécuritaires en Libye, les institutions concernées, les représentants de la société civile, les femmes et les jeunes, les dignitaires, les conseils municipaux, les partis politiques et autres composantes de la société libyenne, afin de discuter de la manière de lancer un processus qui conduira à des élections réussies, inclusives et crédibles dans les plus brefs délais, dans un environnement sûr et sur la base de l’égalité des chances.
Règlement politique
Dans son communiqué, l’envoyé de l’ONU a appelé les principales institutions et parties libyennes à parvenir à un « règlement politique global » sur les points les plus litigieux qui ont été identifiés dans son exposé devant le Conseil de sécurité le 19 juin. Ces points comprennent les conditions de candidature présidentielle, l’exigence d’un deuxième tour obligatoire dans les élections présidentielles et la demande de formation d’un nouveau gouvernement intérimaire avant les élections.
Solutions urgentes
Selon l’analyste politique libyen Dr Mohammed Zubeidi, le Comité (6+6), composé de la Chambre des représentants et du Haut Conseil d’État, a élaboré des lois électorales qui ont suscité la controverse dans le pays et des demandes de modification. Cependant, le comité insiste sur le caractère « final et contraignant » de ses lois.
L’analyste libyen a ajouté que certaines dispositions de ces lois sont encore controversées en Libye, avec une opposition de la part de certains députés de la Chambre des représentants, du Haut Conseil d’État et de partis politiques qui demandent leur modification. Cependant, le Comité (6+6) a déclaré que ses lois sont « finales et contraignantes », notant que la feuille de route a fixé un délai allant jusqu’à 240 jours (8 mois) pour la tenue des élections, à compter de l’adoption des lois électorales approuvées par le Comité (6+6).
Il a également déclaré que la résolution de la crise nécessite un dialogue immédiat entre les parties en conflit afin de parvenir à des solutions fondamentales pour mettre fin au conflit en Libye et parvenir à des résolutions.