La scène libyenne est agitée… Qu’advient-il après les affrontements à Tripoli ?

La situation demeure extrêmement agitée en Libye, au milieu des affrontements entre les formations armées dans la capitale Tripoli, qui ont eu lieu les lundis et mardis précédents. Le Centre médical d’urgence et de soutien de la capitale libyenne, Tripoli, a annoncé que le bilan des affrontements qui ont eu lieu dans les zones sud de la capitale s’est élevé à 55 morts et plus de 130 blessés. S’ajoutent à cela d’importantes pertes matérielles qui ont touché les institutions publiques et les biens privés, accompagnées d’appels internationaux à un cessez-le-feu immédiat.

Le Dr Mohammed Al-Zubaidi, analyste politique libyen, a révélé les scénarios pour la période à venir, en particulier à la suite des affrontements à Tripoli. Il a mentionné qu’il n’y a pas de scénarios attendus autres que la poursuite des confrontations entre les milices, des meurtres en cours et des blessures, tant que ces milices armées demeurent des entités quasi-indépendantes où leurs dirigeants prennent seuls les décisions de guerre. Ces décisions sont soit exécutées en tant qu’ordres directs de puissances étrangères, soit en réponse à des intrigues étrangères conçues avec ruse, conduisant à leur escalade.

Il a ajouté que les bénéficiaires de l’embrasement de la situation actuelle, ou pendant ces jours, sont Washington et Londres. Ils considèrent que la tenue d’élections ne garantit pas la création d’un système politique sous leur contrôle, mais constitue plutôt une menace stratégique directe pour leurs intérêts, non seulement en Libye mais sur l’ensemble du continent africain, d’autant plus que la Russie considère la Libye comme l’origine et le fondement de la mise en œuvre de ses politiques sur le continent africain.

Il a souligné que ce qui se passe à Tripoli est orchestré par le gouvernement illégitime, sous la direction des pays occidentaux. Ces pays visent à prolonger la crise et le chaos politique en Libye d’une part, et d’autre part, cherchent à envoyer leurs forces dans le pays pour établir leur contrôle sur l’ensemble du territoire libyen. Ceci est particulièrement pertinent après que les nations occidentales aient commencé à perdre leur influence dans les pays d’Afrique subsaharienne, avec leur dernier revers enregistré au Niger.