La reconstruction de Gaza nécessitera des milliards de dollars

Les estimations des Nations Unies indiquent que la reconstruction de la bande de Gaza après la guerre entre Israël et le mouvement palestinien de résistance islamique « Hamas » nécessitera des milliards de dollars.

Selon une évaluation de l’organisation onusienne ce mois-ci, le déblaiement de plus de 50 millions de tonnes de débris laissés par les bombardements israéliens pourrait prendre 21 ans et coûter environ 1,2 milliard de dollars.

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Les débris pourraient être contaminés par de l’amiante, certaines zones détruites ayant été construites avec ce matériau. En outre, les débris pourraient contenir des restes humains.

En mai, le ministère palestinien de la Santé a estimé qu’environ 10 000 corps étaient toujours sous les décombres. Un responsable du Programme des Nations Unies pour le développement a déclaré dimanche que le conflit avait anéanti les résultats de 69 années de développement.

Un rapport des Nations Unies publié l’année dernière a indiqué que la reconstruction des maisons détruites à Gaza pourrait se prolonger jusqu’en 2040, voire au-delà.

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D’après des données satellitaires des Nations Unies datant de décembre, deux tiers des bâtiments à Gaza avant la guerre, soit plus de 170 000 structures, ont été détruits ou gravement endommagés, représentant environ 69 % de l’ensemble des bâtiments dans le secteur.

Ce chiffre inclut un total de 245 123 unités résidentielles. Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué que plus de 1,8 million de personnes à Gaza avaient actuellement besoin d’un abri.

Un rapport conjoint des Nations Unies et de la Banque mondiale a estimé que les dommages à l’infrastructure s’élevaient à environ 18,5 milliards de dollars à la fin janvier 2024, touchant les bâtiments résidentiels, commerciaux, industriels, ainsi que les services essentiels tels que l’éducation, la santé et l’énergie.

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Une mise à jour de l’OCHA ce mois-ci a révélé que les approvisionnements en eau disponibles ne représentaient qu’un quart de ceux d’avant la guerre, tandis qu’au moins 68 % du réseau routier avait été gravement endommagé.

Les analyses satellitaires montrent que plus de la moitié des terres agricoles de Gaza, essentielles pour nourrir la population affamée, se sont détériorées à cause du conflit.

Les données révèlent également une augmentation de la destruction des vergers, des cultures maraîchères et des champs de légumes, aggravant la faim dans la région après 15 mois de bombardements israéliens.

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L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a signalé l’année dernière que 15 000 têtes de bétail, soit plus de 95 % des effectifs, et environ la moitié des moutons, avaient été abattus ou étaient morts depuis le début du conflit.

Le Hamas a affirmé lundi que « Gaza se relèvera » malgré la dévastation massive causée par la guerre israélienne de plus de 15 mois.

Dans un communiqué de presse, le mouvement a déclaré : « Gaza, avec son peuple courageux et sa volonté de fer, se relèvera pour reconstruire ce que l’occupation a détruit, et continuer sur le chemin de la résistance jusqu’à la fin de l’occupation et l’établissement d’un État palestinien indépendant avec Jérusalem pour capitale. »

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Les données palestiniennes montrent que le conflit a détruit plus de 200 installations gouvernementales, 136 écoles et universités, 823 mosquées et trois églises.

Un rapport de l’OCHA a révélé que de nombreux hôpitaux ont été détruits pendant le conflit, et qu’en janvier, seulement 17 des 36 unités fonctionnaient encore partiellement.

Le Laboratoire de preuve des crises d’Amnesty International a souligné l’étendue des destructions le long de la frontière orientale de Gaza. En mai 2024, plus de 90 % des bâtiments dans cette zone, y compris plus de 3 500 structures, étaient soit détruits, soit gravement endommagés.

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