La raison du refus de Netanyahou d’autoriser l’entrée des « caravanes » et des équipements lourds à Gaza
Après avoir nié les accords annoncés par des sources médiatrices concernant l’entrée de maisons mobiles (caravanes) et d’équipements lourds dans la bande de Gaza, Benyamin Netanyahou a de nouveau affirmé son refus de cette mesure lors de consultations sécuritaires la nuit dernière, sans en révéler la raison. Cependant, les médias israéliens ont dévoilé le secret de ce refus.
Des images diffusées par des agences de presse montraient des rangées de ces équipements et caravanes à l’extérieur des portes du poste-frontière de Rafah, côté égyptien.
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La raison du refus de Netanyahou
L’Autorité israélienne de radiodiffusion publique (Kan) a révélé que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou n’avait pas donné son feu vert à l’entrée des caravanes et des équipements lourds dans la bande de Gaza lors des consultations sécuritaires de la nuit dernière.
Un responsable politique a déclaré au journal : « Après des consultations sécuritaires dirigées par le Premier ministre, il a été décidé de discuter de la question des caravanes dans les prochains jours. Israël coordonne entièrement ses actions avec les États-Unis. »
Le journal cite la chaîne israélienne 12, qui explique la raison du refus de Netanyahou : « Il souhaite que les négociateurs israéliens argumentent avec les médiateurs qatariens et égyptiens, avec le soutien des États-Unis, que l’intérêt du Hamas est également de prolonger la première phase, car cela garantirait le maintien de la phase actuelle de l’accord de cessez-le-feu plus longtemps. »
Selon le journal, Netanyahou cherche à prolonger la première phase de l’accord au-delà des 42 jours initialement prévus, qui doivent se terminer le 1ᵉʳ mars, et à assurer la libération d’un plus grand nombre d’otages dans cette première phase, y compris ceux dont Israël sait désormais qu’ils sont en mauvaise santé.
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Il a également été rapporté que Netanyahou a refusé de permettre aux négociateurs israéliens d’entamer des discussions sur la deuxième phase de l’accord, qui impliquerait la libération des otages restants en échange d’une fin définitive de la guerre.
Selon les rapports, l’accord de cessez-le-feu et de libération des prisonniers prévoit expressément la possibilité d’acheminer des fournitures et du matériel vers Gaza pour construire au moins 60 000 unités d’habitation temporaires. Toutefois, les détails complets de l’accord n’ont pas été publiés.
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La semaine dernière, le Hamas a protesté contre l’interdiction imposée par Israël à l’entrée de ces équipements, affirmant que les discussions visant à remettre sur les rails l’accord de cessez-le-feu et la libération des otages incluaient des négociations sur plusieurs points spécifiques, notamment les maisons et les équipements. Hier, le Hamas a libéré trois otages.
Démenti des accords précédents
Un communiqué du bureau de Netanyahou a affirmé que « les informations sur ces accords sont fausses ».
Cette déclaration contredit les informations provenant de l’Égypte et du Hamas, selon lesquelles un accord avait été conclu pour autoriser l’entrée des équipements et des maisons mobiles.
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La semaine dernière, les médias égyptiens ont révélé que les efforts du Caire et de Doha avaient permis de surmonter les obstacles entravant la mise en œuvre complète du cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
La chaîne Al-Qahera News a cité un responsable bien informé déclarant : « Les efforts conjoints de l’Égypte et du Qatar ont permis de surmonter les obstacles qui empêchaient la mise en œuvre du cessez-le-feu et d’assurer l’engagement des deux parties à respecter les termes de la trêve. »
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