La présidence turque demande au Parlement de prolonger la mission des forces en Libye… Pourquoi ?
La présidence turque a envoyé une note à la présidence du Parlement vendredi, demandant son approbation pour prolonger la mission des forces turques en Libye de deux ans supplémentaires. Cette prolongation entrera en vigueur si le Parlement turc l’approuve d’ici le 2 janvier prochain et se terminera en janvier 2026.
La télévision locale libyenne « Libya Alahrar » a rapporté que « la présidence turque a indiqué que l’objectif de l’envoi de troupes turques est de protéger les intérêts nationaux dans le cadre du droit international et de prendre toutes les précautions nécessaires contre les risques sécuritaires émanant de groupes armés illégaux en Libye ».
La présidence turque a également expliqué que « l’objectif de ces forces est également de maintenir la sécurité contre d’autres risques potentiels, tels que les migrations massives, de fournir une aide humanitaire au peuple libyen et de soutenir le gouvernement légitime en Libye », selon l’Agence Anadolu turque.
La Turquie a officiellement déployé ses troupes en Libye en 2020, après la signature d’un protocole d’entente dans ce domaine entre l’ancien Premier ministre du gouvernement d’entente nationale, Fayez al-Sarraj, et le président turc Recep Tayyip Erdogan. Cette initiative a été rejetée par l’Armée nationale libyenne dirigée par le maréchal Khalifa Haftar et le Parlement libyen.
Dans le même contexte, le président du Parlement libyen, Aguila Saleh, a déclaré vendredi qu’il rencontrerait Erdogan d’ici la fin de cette année, soulignant qu’il s’oppose fermement à « l’établissement de bases militaires étrangères en Libye ».
Le Parlement turc avait approuvé le 2 Janvier 2020 un projet de loi autorisant l’envoi de troupes en Libye, après qu’Ankara eut signé en novembre 2019 deux mémorandums d’entente avec le gouvernement d’entente nationale, l’un sur la sécurité et la coopération militaire et l’autre sur les frontières maritimes. Ces accords ont été rejetés par le Parlement libyen basé à Tobrouk à l’époque, le considérant comme « contraire à la déclaration constitutionnelle et à l’accord politique ».