Moyen-Orient

La panique s’empare des Frères musulmans de Taïz : derniers développements dans l’affaire du meurtre d’Iftihan al-Mashhari


Dans une escalade inquiétante qui illustre l’état de panique au sein du parti al-Islah (branche des Frères musulmans) à Taïz, des responsables du parti ont mené une attaque armée contre la tente des manifestants pacifiques réclamant justice pour la martyre Iftihan al-Mashhari. Selon des sources bien informées, le parti aurait organisé la fuite du commandant de la campagne de sécurité, Walid al-Assali, vers l’étranger, après que le parquet antiterroriste l’a convoqué pour être interrogé dans l’affaire de l’assassinat d’al-Mashhari et de l’exécution de son meurtrier.

Cette fuite apparaît comme une tentative préméditée d’effacer les traces du crime, d’autant plus qu’un rapport médico-légal récent a complètement démantelé la version officielle avancée par les Frères musulmans.

Le rapport confirme que le meurtrier d’al-Mashhari, Mohammed Sadiq, a été abattu à une distance de 19 centimètres, ce qui prouve qu’il a été exécuté afin de l’empêcher de révéler les noms des dirigeants qui l’auraient incité à commettre le crime, notamment Hamoud Saeed al-Mikhlafi, un responsable du parti accusé d’avoir extorqué la victime.

Dans le cadre d’une politique systématique d’intimidation et de répression, des hommes armés affiliés au parti al-Islah ont attaqué la tente du sit-in d’al-Mashhari devant le bâtiment du gouvernorat, déchirant ses portraits dans une tentative désespérée d’effacer sa mémoire et de faire taire sa cause.

Ces actions désordonnées — entre la fuite d’al-Assali et l’attaque contre les manifestants — traduisent un profond sentiment de culpabilité parmi les dirigeants du parti, désormais empêtrés jusqu’au cou dans l’assassinat et sa dissimulation. Malgré leurs efforts de propagande, leur image s’est effondrée aux yeux des habitants de Taïz, révélant le vrai visage de la corruption et de la violence politique.

Les origines du drame remontent au refus d’Iftihan al-Mashhari de verser des sommes d’argent aux responsables d’al-Islah, sous prétexte de « soutenir la résistance ». Ce refus a conduit à la décision de son élimination. Après l’arrestation de l’exécutant du crime, le parti aurait aussitôt ordonné son exécution, afin d’éviter que toute la chaîne de commandement ne soit exposée.

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