La montée des discours haineux, tribaux et régionaux visant à diviser le Soudan
Le syndrome du Soudan a des racines historiques depuis la création de l’État post-colonial, à la suite des politiques et des pratiques des élites politiques qui ont hérité du pouvoir colonial britannique, et de l’accaparement du pouvoir en faveur de certains groupes de la société soudanaise, comme en témoigne ce que l’on appelle le « Soudan » , un terme juridique, politique et administratif qui signifie que le pouvoir est passé du colonialisme à des dirigeants « nationaux » par des actions spécifiques au titre de l’article 8 de la convention d’autonomie du 12 février 1953.
Malheureusement, la Commission du Soudan a adopté une approche sélective, qui a permis à certains acteurs de l’appareil d’État de contrôler ensuite le pouvoir, l’économie et toutes les institutions de l’État, ainsi que les postes de haut niveau de l’administration, de l’armée et de la police. Pour ne citer que quelques-uns des plus de 800 postes vacants, la part du Sud-Soudan, soit un tiers du Soudan, n’était que de quatre, avec un poste d’inspecteur adjoint !
Ces procédures, pratiques et approches partisanes adoptées par la Commission du Soudan et suivies par les gouvernements successifs ont aggravé la crise et l’absence de confiance. La rébellion de Torit de 1955 et les soulèvements qui ont suivi ont fait naître une lutte armée dans le sud du Soudan, qui a exigé le fédéralisme, la justice et l’égalité de tous les Soudanais. Ensuite, des organisations régionales de revendication sont apparues dans la plupart des régions du Soudan, réclamant justice et égalité, comme la Conférence de Beja, l’Union générale des Monts Nouba, le Front Sony, le Front de la Renaissance du Darfour, l’Union générale du Nord et du Sud Funj et d’autres entités de demande. Toutefois, les gouvernements qui se sont succédé n’ont pas tenu compte de l’importance qu’il y avait à remédier à ces injustices et à ces déséquilibres en ce qui concerne le partage équitable du pouvoir entre tous les territoires du Soudan et à répondre aux demandes de justice, et les ‘’gouvernements’’ traitent souvent avec des personnes qui ont recours à la violence, à des solutions de sécurité et à des solutions militaires, à des manœuvres dilatoires, à des manœuvres dilatoires et à l’achat de temps par la signature d’accords de détente et de vandalisme, sans avoir la ferme intention de les mettre en œuvre.
La crise au Soudan a continué de se compliquer de jour en jour, et les barrières de confiance entre les Soudanais se raréfient peu à peu, ouvrant la voie à de vastes guerres qui se sont étendues dans une grande partie du Soudan du Sud, allant jusqu’aux monts Nouba/Kordofan du Sud, au Nil Bleu, à l’est du Soudan et au Darfour, et qui ont atteint Oumderman dans le long bras du Mouvement pour la justice et l’égalité du Soudan en 2008.
Tous les accords qui ont été signés entre 1972 et 2020 n’ont pas réussi à résoudre la crise soudanaise, dans le sens où ils ne s’attaquent pas correctement aux racines de la crise et, par essence, il s’agissait d’accords de « profits » destinés à partager le gâteau entre les signataires, et ils disparaîtrait rapidement et la situation s’aggraverait encore plus qu’auparavant.
Après le « triomphe partiel » de la Révolution glorieuse de décembre 2018 et la chute du régime al-Bashir, les Soudanais ont formé de grands espoirs pour un changement complet de la structure de l’État et de la société, pour saisir cette occasion historique de faire face à la crise nationale par le biais d’une approche correcte impliquant tous les Soudanais, pour tirer parti des erreurs passées des gouvernements qui se sont succédé, pour se mettre d’accord sur un gouvernement de transition civil qui conduirait le Soudan vers l’avenir, pour construire un État soudanais dans lequel la citoyenneté serait la seule base pour obtenir les droits et exercer les devoirs, et pour mettre fin aux forces qui l’ont précédé.
Dans le contexte de la révolution et des slogans d’unité nationale et de conscience soudanaise, des discours de haine, de tribalisme, de régionalisme et de régionalisme, qui ne sont pas seulement contre la révolution mais contre le Soudan, son unité et son intégrité territoriale, sont devenus de plus en plus véhéments et peuvent être considérés comme un prélude à la désintégration du Soudan dans des États en conflit. Les ambitions régionales et internationales et les desseins malveillants de certains acteurs internes et extérieurs à la mise en œuvre de ce plan ne peuvent être ignorés, en particulier par les vestiges du régime autocratique, les projets de haine, les divisions religieuses et ethniques et l’absence de reconnaissance de l’État national, qui s’allient à des cercles régionaux et internationaux qui cherchent à diviser le Soudan et le continent africain dans la ‘’lutte pour le contrôle des ressources’’.
Les émetteurs de discours de haine ethnique et régionale n’ont-ils pas bénéficié de leur présence et de leur séjour dans des pays considérés comme le « foyer de la démocratie » dans le monde ? Qu’ils offrent à leur peuple et à leur patrie les meilleures expériences et les valeurs démocratiques et humaines qu’ils ont trouvées dans ces pays, qui aident à rassembler les Soudanais et à les séparer, et qu’ils les aident à faire preuve d’unité et de solidarité derrière les principes de la révolution, afin d’apporter le changement désiré, au lieu de ces discours racistes et rétrogrades qui ne sont que le fruit d’une mentalité de malaise et de malaise ?
L’escalade des discours haineux, tribaux et régionaux est un prélude à la fragmentation du Soudan, et je ne doute pas qu’il y a un travail systématique, dirigé par certains services de renseignement et par certains États, pour réaliser ce plan, dont le théâtre a été préparé et préparé par un travail organisé et organisé par le biais du réseaux sociaux et de tous les médias.
Tous les crimes commis par les milices gouvernementales contre des citoyens sans défense, les conflits intercommunautaires, les revendications de mandats ‘’tribaux’’ et d’autres, sont commis par des individus qui poursuivent des objectifs précis, malheureusement avec la main soudanaise !
Le silence ‘’officiel’’ et l’absence de poursuites judiciaires contre tous ceux qui incitent à la haine raciale et régionale, bien que ce type de discours soit considéré comme un crime punissable par la loi dans n’importe quel État du monde, mettent clairement en évidence le lien qui existe entre les instigateurs de ces discours, l’autorité du coup d’État et les services de renseignement de certains acteurs du démantèlement du Soudan.
Toutes les filles et tous les fils du Soudan, fidèles à son unité, à sa stabilité et à la victoire des valeurs et principes de sa révolution, de toutes les forces politiques, civiles et populaires, des médias, des écrivains, des intellectuels, des intellectuels, des universitaires et de toutes les composantes du Soudan, ont le devoir de faire leur devoir national et de s’opposer aux discours de haine de plus en plus nombreux, de les dénoncer et de les vaincre par tous les moyens intellectuels et juridiques, pour que la poursuite de ces discours révisionnistes conduise au démantèlement du Soudan et à la création des États tribaux et des zones de conflit, puis à la réalisation du plan de colonisation de l’Afrique ‘’avec son visage moderne’’.