La Mauritanie met en garde : la région du « Sahel africain » est l’une des zones de crises les plus graves au monde
Le ministre mauritanien de l’Intérieur, Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine, a averti lundi que la région du Sahel en Afrique de l’Ouest est devenue « l’une des zones de crises mondiales les plus graves », en particulier au Tchad, au Burkina Faso, au Niger et au Mali, qui concentrent la plupart des menaces mondiales.
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Cette déclaration a été faite lors de son discours à l’ouverture de la quatrième conférence sur « le renforcement de la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme et la construction de mécanismes flexibles pour la sécurité des frontières », qui se déroule au Koweït sur une période de deux jours.
Le ministre a expliqué que les pays du Sahel « souffrent de problèmes de gouvernance, de fragilité, de conflits armés, de l’expansion du terrorisme et du crime organisé, ce qui entraîne un afflux de migrants et de réfugiés et la destruction des infrastructures économiques », selon l’agence de presse turque « Anadolu ».
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Il a ajouté que « face à cette situation préoccupante, la Mauritanie constitue une exception dans la région en adoptant une approche multidimensionnelle axée sur le binôme sécurité-développement », précisant que Nouakchott accueille « des centaines de milliers de déplacés et de réfugiés maliens, en assurant leur prise en charge en parfaite harmonie avec les citoyens locaux ».
Ould Mohamed Lemine a souligné que « les forces armées ont été formées et préparées à faire face à la guerre non conventionnelle menée par les groupes terroristes, avec des mesures préventives », indiquant que la Mauritanie « n’a enregistré aucune opération terroriste depuis 2011″.
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La quatrième conférence sur le renforcement de la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme et la construction de mécanismes flexibles pour la sécurité des frontières a débuté lundi au Koweït. Le prince héritier koweïtien, Sabah Khaled Al-Hamad Al-Sabah, a inauguré la conférence en appelant à un effort commun contre le terrorisme, selon l’agence de presse officielle koweïtienne.
La conférence dure deux jours et réunit le président du Tadjikistan, Emomali Rahmon, et Vladimir Voronkov, le secrétaire général adjoint des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme. Plus de 450 participants, dont 33 ministres, ainsi que des représentants d’agences spécialisées des Nations Unies, 23 organisations internationales et régionales, et 13 organisations de la société civile, y participent.
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La région du Sahel africain connaît une augmentation marquée des migrations et des déplacements en raison de l’intensification des activités des groupes terroristes, notamment au Mali, au Burkina Faso et au Niger, qui sont devenus des foyers attirant le terrorisme de partout dans le monde. Ces pays représentent près de 43 % du nombre total de morts dus à des actes terroristes dans le monde, selon le dernier indice mondial du terrorisme.
Un rapport du site britannique « Inhard » a souligné que l’instabilité politique dans la région explique ces chiffres, la région ayant connu six tentatives de coup d’État depuis 2021 seulement.