La Libye organisera-t-elle des élections en 2023 ? Détails
Le paysage politique libyen a continué à évoluer ces derniers jours, tant au niveau national qu’international, pour la tenue des élections en Libye en 2023.
Consentement des parties
Le Conseil consultatif d’État de la Libye a approuvé, il y a quelques semaines, le 13e amendement à la Déclaration constitutionnelle, approuvé par la Chambre des représentants, bien que l’approbation de cet amendement par le Conseil d’État ne soit pas d’une grande importance, étant donné que la Chambre des représentants l’a approuvé sur le fond, qu’il a publié dans le Journal officiel quelques jours auparavant et qu’il est entré en vigueur.
l’Initiative de l’ONU
Toutefois, cette approbation fait suite à l’initiative annoncée par l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Libye, Abdoullay Bathily, lors de son exposé au Conseil de sécurité lundi dernier, de tenir des élections en 2023.
Il propose la création d’un comité directeur de haut niveau en Libye, chargé d’élaborer une feuille de route pour la tenue des élections de 2023, après l’échec de la Chambre des représentants et du Conseil supérieur de l’État à se mettre d’accord sur une base constitutionnelle pour les élections.
Il a déclaré qu’il serait composé de représentants d’institutions politiques, de personnalités politiques, de chefs tribaux et d’organisations de la société civile.
Bathily justifie la création du comité par le fait que l’élite politique de la Libye traverse une véritable crise de légitimité, et que la plupart des institutions du pays ont perdu toute légitimité depuis des années, soulignant la nécessité pour le pays de prendre la tête d’une solution à cette crise de légitimité.
Plusieurs pays, dont les États-Unis, la Grande-Bretagne et les EAU, ont soutenu l’initiative de Bathily, tandis que d’autres, comme l’Égypte, ont rejeté les résolutions de la Chambre des représentants, affirmant qu’elle était l’unique instance élue et légitime en Libye.
Vitesse d’approbation
Les observateurs estiment que le Conseil d’État s’est empressé d’approuver le 13e amendement constitutionnel après que Batelli a annoncé son initiative, malgré ses atermoiements dans le passé, de peur que lui et la Chambre des représentants ne le contournent une fois de plus de la mission des Nations Unies.
Les observateurs font observer que le Conseil d’État libyen a pour objectif de montrer qu’il est d’accord avec la Chambre des représentants pour organiser des élections cette année, après avoir fourni la base constitutionnelle sur laquelle elles se dérouleront, et qu’il n’a pas été poss à la MANUL de prendre les mesures nécessaires pour les surmonter.
Situation en Libye
Selon Ali Tarfaya, un spécialiste libyen des affaires, il y a une crise politique en Libye depuis la fin de l’année 2021, après l’annulation d’élections prévues, avec des conflits de lois et le retrait du soutien du gouvernement provisoire de la Chambre des représentants et de son siège dans l’est du pays. Les efforts de rétablissement de la paix se concentrent depuis sur l’adoption d’un accord constitutionnel sur les élections et les lois électorales.
Il a souligné que le vote du Conseil d’État sur l’amendement constitutionnel était une mesure positive, bien qu’il y ait une force d’obstruction au sein du Conseil qui ne voulait pas être d’accord avec la Chambre des représentants et qui, loin des ingérences extérieures, voulait imposer une certaine approche.
Il a ajouté que la Chambre des représentants répondrait au Conseil d’État en créant une commission chargée d’élaborer les lois électorales, notant que toutes les prestations entre les deux Chambres, telles que le dossier des fonctions souveraines, la formation d’un gouvernement unifié et l’unification de l’armée, devaient être achevées pour que les élections puissent se tenir avant la fin de l’année en cours.
Il a souligné que la Libye avait besoin que les lois électorales soient claires et ne excluent personne, et que le peuple libyen avait en fin de compte le choix pour que les résultats des élections soient acceptables.