La France stimule ses entreprises avec un soutien financier pour investir dans le Sahara marocain
Paris lance un fonds de 100 millions d'euros pour soutenir les entreprises françaises souhaitant investir au Maghreb.
La Banque publique d’investissement en France a lancé un fonds de 100 millions d’euros pour soutenir les entreprises françaises souhaitant investir ou renforcer leur présence en Algérie, en Tunisie et au Maroc, y compris dans le Sahara marocain, après que Paris a exprimé son désir d’investir dans la région marocaine, indiquant clairement son rapprochement vers un soutien à la souveraineté du Royaume sur son Sahara.
La banque, connue sous le sigle « BPI France », a déclaré dans un communiqué que ce mécanisme vise à « répondre aux besoins des entreprises françaises souhaitant lancer ou renforcer des projets au Maghreb », en partenariat avec des acteurs locaux.
Le projet couvre la période de 2024 à 2027, ciblant divers secteurs tels que l’industrie, l’énergie, l’agriculture et l’industrie pharmaceutique, selon la même source. Le fonds fonctionnera via « différents mécanismes d’investissement, de financement, de garanties et d’accompagnement ».
Le président français Emmanuel Macron avait promis en 2023 d’accompagner les entreprises françaises dans les trois pays du Maghreb, par l’intermédiaire de la Banque publique d’investissement, en fournissant les financements et garanties nécessaires à leurs projets.
Le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire, avait affirmé lors de sa visite à Rabat en avril dernier que son pays était prêt à ouvrir une nouvelle page de coopération entre les deux pays, incluant les énergies propres et le transport ferroviaire.
Paris prévoit de tirer parti des importantes capacités du Maroc dans le domaine des énergies renouvelables, y compris l’hydrogène vert, l’énergie éolienne et solaire.
Le ministre français du Commerce extérieur, Franck Riester, a également déclaré lors de sa visite à Rabat à la même période que son pays était prêt à financer la ligne haute tension entre les villes de Dakhla au Sahara marocain et Casablanca.
Des entreprises françaises ont obtenu l’approbation officielle pour investir dans le Sahara marocain, parmi lesquelles la Banque publique d’investissement et Proparco, qui préparent l’expansion de leurs investissements dans les régions méridionales du Royaume.
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Le directeur régional d’Engie Afrique du Nord, Loïc Jaïger, a qualifié le financement de projets dans plusieurs villes du Sahara marocain de « réalisation historique », considérant que l’ouverture de son pays à l’investissement dans la région marocaine représente un tournant décisif dans les relations entre la France et le Maroc.
Le Maroc est en tête de liste des bénéficiaires de financements de l’Agence française de développement, selon la direction générale du Trésor français, et le Maroc est le plus grand investisseur africain en France, avec un portefeuille d’investissements de 1,8 milliard d’euros en 2022, contre seulement 372 millions d’euros en 2015.
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Plusieurs ministres français ont récemment effectué des visites à Rabat, coïncidant avec le réchauffement des relations entre les deux pays, après que Paris a été convaincue que ses intérêts nécessitent une révision de ses politiques vis-à-vis du Maroc, notamment en ce qui concerne la question du Sahara marocain.
La France comprend que l’établissement d’un partenariat avec le Maroc exige de mettre fin à son hésitation concernant la question du Sahara marocain, que le Royaume considère comme un baromètre de la sincérité des relations avec les pays. Plusieurs anciens diplomates français ont affirmé que Paris doit plus que jamais déclarer son soutien à la souveraineté du Maroc sur le Sahara et soutenir l’initiative d’autonomie proposée par Rabat comme la seule solution pour régler ce conflit artificiel.