Politique

La dernière embarcation de la Flottille de la Résilience poursuit sa route vers Gaza


La dernière embarcation encore en mer de la Flottille de la Résilience mondiale a continué à naviguer tôt vendredi matin en direction de la bande de Gaza, selon les organisateurs.

Cette poursuite intervient après qu’Israël a intercepté environ quarante navires et annoncé son intention de rapatrier leurs passagers vers l’Europe.

Jeudi soir, les organisateurs ont indiqué sur les réseaux sociaux que le bateau Marinette « continue de naviguer », tout en reconnaissant qu’il serait probablement intercepté prochainement, précisant que « l’équipage sait à quoi s’attendre ». À 1 h 50 GMT, le navire se trouvait à environ 150 kilomètres des côtes de Gaza, d’après la localisation partagée sur le site officiel de la flottille.

Le ministère israélien des Affaires étrangères a prévenu jeudi que « si le navire s’approche, sa tentative d’entrer dans une zone de combat active et de briser le blocus sera également repoussée ».

Au cours d’une opération de près de douze heures, Israël a intercepté plus de 400 militants présents sur 41 navires de la flottille, selon un responsable israélien cité jeudi soir. Celui-ci a précisé que « plus de 400 participants ont été transférés en toute sécurité vers le port d’Ashdod, où ils sont interrogés par la police israélienne ».

La Flottille de la Résilience mondiale avait appareillé début septembre depuis l’Espagne avec environ 44 navires transportant des centaines de militants pro-palestiniens de plus de 40 pays, parmi lesquels la militante écologiste suédoise Greta Thunberg et la députée européenne française Rima Hassan. La cargaison se composait de lait maternisé, de denrées alimentaires et d’aides médicales à destination de Gaza, éprouvée par la guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas. Les organisateurs affirment qu’il s’agit d’une « mission pacifique et non violente ».

Le ministère israélien des Affaires étrangères a assuré jeudi que les passagers étaient « en bonne santé » et seraient rapatriés en Europe. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a salué « le professionnalisme et la compétence des forces navales » qui sont intervenues durant Yom Kippour.

De leur côté, les organisateurs ont dénoncé « une attaque illégale contre des humanitaires sans défense » dans les eaux internationales. Amnesty International a également condamné un « acte d’intimidation » de la part d’Israël.

Parallèlement, 11 militants grecs ont entamé une grève de la faim pour protester contre leur « détention illégale », selon les organisateurs.

Sur la scène internationale, la Turquie a accusé Israël de commettre un « acte terroriste », tandis que le président colombien Gustavo Petro a annoncé l’expulsion de la mission diplomatique israélienne.

L’Italie et l’Espagne avaient déjà déployé des bâtiments militaires afin d’assurer la sécurité de la flottille sur une partie de son trajet, après qu’elle avait été visée par des « attaques de drones » dans la nuit du 23 au 24 septembre – un épisode condamné par l’ONU et l’Union européenne.

Un procureur espagnol a par ailleurs ouvert une enquête sur de possibles violations des droits humains lors des opérations d’interception, susceptibles de constituer des crimes contre l’humanité.

Il convient de rappeler qu’en juin et juillet derniers, la marine israélienne avait déjà intercepté deux navires humanitaires à destination de Gaza, à bord desquels se trouvaient Greta Thunberg et Rima Hassan, avant leur expulsion.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page