Moyen-Orient

La crise irakienne est de plus en plus complexe, en attente d’une bouée de sauvetage


Malgré les appels au dialogue et à l’apaisement, la crise politique en Iraq se complique de jour en jour, d’autant que Moqtada al-Sadr ferme la porte à tout débat.

La table de dialogue établie par Al-Kazimi et tenue il y a quelques jours dans l’immeuble du Palais d’État semble avoir été perturbée et s’être effondrée après la tenue de la deuxième séance prévue hier, en raison de nouvelles positions prises par certaines forces, dont le Parti démocratique du Kurdistan, qui ont refusé d’y assister sans un représentant du courant sadriste.

Le membre du Conseil des représentants irakiens du bloc du Parti démocratique du Kurdistan, Shirvan Duprani, a déclaré lors d’un entretien qu’aucun dialogue national ne serait productif sans la participation d’un représentant du courant sadriste, déclarant que « le problème entre le courant sadriste et le cadre de coordination (soutenu par l’Iran) n’est pas avec les autres parties ».

Cela arrive à un moment où, dans un tweet publié vendredi, le Ministre du Commandement, M. Al-Sadr, a dit qu’il n’y avait pas de dialogue sans une réforme radicale.

Le ministre al-Sadr, Saleh Mohammed al-Eraqui, a tweeté : « Pour que tout le monde sache que je n’ai pas et que je ne serai pas satisfait de cette terrible situation, comme tous les membres du peuple, qui se sont engagés à recouvrer les droits qui leur ont été confiés ».

« Je suis dans la traque du peuple, et je ne vais pas asseoir un politicien, quelque soit son ambition, sans une vraie réforme radicale », a poursuivi-il.

Cette évolution s’accompagne d’un mouvement des dirigeants du Cadre de coordination pour recueillir les signatures et les présenter à la présidence du Parlement en vue de la tenue d’une session parlementaire au cours de laquelle le Président de la République et le Grand Bloc parlementaire seront élus pour présenter leur candidature à l’élection du Premier Ministre et à la formation du Gouvernement. Ceci constitue une provocation à la poitrine et à ses partisans qui s’étaient rassemblés dans un sit-in de la Zone Verte il y a environ un mois, selon des observateurs.

Manifestations

Ihssan Al-Shamry, président du Centre pour la pensée politique, a commenté la situation actuelle et a déclaré: « Il est très erroné et peut être reflété dans l’explosion de la rue protestataire, par l’insistance de certaines forces, notamment du cadre de coordination, à déclencher la colère d’al-Sadr sur certaines positions relatives à la convocation de la session parlementaire ou à la gestion de l’après-midi des revendications y compris la dissolution du parlement et la tenue d’élections anticipées » .

Al-Shamry, a noté que « la crise post-protestataire complexe a nécessité des solutions et des traitements plus importants et plus vrais que la question d’un dialogue entre les pauvres ».

Il a expliqué : « Les pouvoirs du cadre de coordination doivent être de faire des concessions réalistes et sans retard ni parier sur le temps, étant donné que les exigences sont claires et ne sont pas confuses ».

Al-Shamry a ajouté : « Je pense que, dans le contexte de la crise, les solutions iraquiennes sont arrivées à leur terme, ce qui est susceptible d’amener l’ONU à présenter une feuille de route contraignante pour toutes les parties afin d’éviter le moment où les affrontements se produiront.

En attente de décision sur la dissolution du Parlement

L’analyste politique Najm Al-Qassab affirme que « l’audience d’al-sadr diffère des partisans de toute force politique s’il s’agit d’une solide combinaison de constance et de doctrine, alors al-Sadr s’appuie sur une base populaire que ne possède pas son adversaire et ses amis les plus proches à l’intérieur de l’Irak ».

En ce qui concerne la possibilité d’une sortie de la crise actuelle, Al-Qassab souligne : « Nous devons attendre le 30 août pour connaître la décision de la Cour fédérale concernant la procédure de dissolution du Parlement ».

Al-Sadr a envoyé des messages à ses partisans dans les manifestations de la zone présidentielle, appelant à une dissolution du Parlement et les traduisant en justice pour permettre à ce dernier d’agir «constitutionnellement».

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