La CPI encercle Netanyahu : son avion pour New York suit des trajectoires inhabituelles
Avec la décision de la Cour pénale internationale (CPI), chaque déplacement aérien de Benjamin Netanyahu fait désormais l’objet de calculs minutieux et d’une planification préalable.
Le Premier ministre israélien a été contraint, jeudi, de modifier la route de son avion lors de son voyage vers New York afin d’éviter tout risque d’arrestation à la suite du mandat d’arrêt rendu contre lui par la CPI.
Jusque-là, l’appareil officiel de Netanyahu survolait habituellement l’Europe en direction des États-Unis. Le mandat d’arrêt l’a obligé à réexaminer les conséquences liées au survol des espaces aériens des pays traversés.
Selon la diffusion publique israélienne, l’avion du Premier ministre — «Wing of Zion» (l’«Aile de Sion») — a emprunté «une route peu habituelle, prenant l’itinéraire le plus méridional possible, avec un minimum de survol des espaces aériens européens sur la trajectoire vers l’Assemblée générale des Nations unies — par crainte d’un arrêt».
La chaîne précise que l’appareil n’a survolé que la Grèce et l’Italie avant de se diriger vers l’océan Atlantique via le détroit de Gibraltar.
Lors d’un précédent déplacement vers les États-Unis, début juillet de cette année, l’avion de Netanyahu avait traversé l’espace aérien français. Cette escale avait suscité des reproches à l’encontre du gouvernement français pour ne pas avoir procédé à une interception ou à une arrestation. Les relations entre Paris et Tel-Aviv se sont par ailleurs tendues ces dernières semaines après la décision de la France de reconnaître l’État palestinien.
Un discours attendu vendredi
Netanyahu est parti tôt ce matin pour New York afin de participer aux travaux de l’Assemblée générale de l’ONU, où il doit s’exprimer vendredi. Il se rendra ensuite à Washington pour une rencontre prévue à la Maison-Blanche lundi avec le président américain.
Avant son départ de l’aéroport Ben-Gurion, il a déclaré aux journalistes : «Je condamnerai les dirigeants qui, au lieu de condamner les meurtriers, les violeurs et ceux qui brûlent des enfants, veulent leur donner un État au cœur de la terre d’Israël. Cela n’arrivera pas.»
Il a ajouté : «À Washington, je rencontrerai le président Trump pour la quatrième fois et nous discuterons de la nécessité d’achever les objectifs de la guerre : ramener tous les otages, éradiquer le Hamas et élargir la zone de paix.»
En 2024, la Chambre préliminaire I de la Cour pénale internationale a délivré des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et contre son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant.
