Golfe Persique

La Coupe du monde protège-t-elle le Qatar des accusations de financement du terrorisme ?


Avant même sa création, la Coupe du Monde du Qatar était déjà la plus controversée de l’histoire. Elle a provoqué de nombreuses protestations de la part des supporters, des acteurs et des associations de football qui poursuivent leur campagne contre le bilan du Qatar en matière de droits de l’homme et d’emploi, avec plus de 6 500 étrangers décédés depuis que le Qatar a remporté la Coupe du Monde.

Terrorisme et terrorisme

Le magazine américain Washington Examiner a souligné qu’il pourrait être surpris d’apprendre que leurs hôtels de Doha avaient accueilli des conférences de presse de terroristes. Le régime du Qatar a un long passé de soutien aux groupes terroristes, offrant des refuges sûrs au Hamas, auquel le Qatar a accordé 1,8 milliard de dollars depuis 2012, et aux Talibans, dont les membres ont obtenu des « véhicules de 4×4 luxueux, des soins médicaux gratuits et des maisons climatisées ».

Selon l’expert Seth Frantzman, le système qatarien a probablement aidé à ramener les talibans au pouvoir. Le Qatar a fourni refuge à Khalid Cheikh Mohammed, son salaire, et on pense aussi qu’il lui a fourni un passeport qui l’a aidé à échapper à l’arrestation du FBI. Des années plus tard, il a été le cerveau des attentats du 11 septembre qui ont tué près de 3 000 Américains.

Le magazine américain The American Review affirme que le soutien meurtrier de Doha à l’extrémisme islamique et à sa déstabilisation de nombreux pays du Moyen-Orient a continué au cours du Printemps arabe, où le Qatar a soutenu les groupes affiliés aux Frères musulmans et leurs guerres – notamment en Syrie et au Yémen, contribuant à un bilan effroyable de près d’un million de morts, et soutenu le mouvement Ahrar al-Sham qui a planifié des attaques contre le Front al-Nosra d’Al-Qaida.

En 1996, le Qatar a commencé à construire la Base militaire d’Al-Udeid – maintenant la plus grande base des États-Unis au Moyen-Orient – où le Prince Hamad espère « être utilisé par les États-Unis dans le futur », le Prince Hamad a fondé Al Jazeera la même année, et en 1997, il a relancé Qatar Airways dans l’espoir d’en faire une « compagnie aérienne internationale ». Et quand le Qatar a été à nouveau frappé par le Printemps arabe, le Qatar et son nouvel émir ont dépensé des milliards pour essayer d’influencer l’Occident, pour financer des universités américaines et pour acquérir des milliards de dollars d’avions et d’équipement militaire. Les clubs de football sont vendus par des agents de l’État (c’est-à-dire Qatar Airways et la Fondation du Qatar) comme le FC Barcelone, le Bayern Munich et Milan.

Le magazine américain The American Review affirme que l’Occident devrait utiliser cette coupe du monde pour réfléchir à sa relation de plus en plus dangereuse avec le Qatar et sa transformation, dans laquelle le pays a récemment obtenu des accords de Doha sur le gaz et se considère comme un allié majeur hors de l’OTAN. Sinon, les terroristes pourraient tirer profit d’un événement sportif destiné à rassembler les gens dans le monde entier.

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