La Constitution tunisienne renferme les ruines des Frères Musulmans… détails
Un nouveau projet de constitution en Tunisie coupe avec les frères le chemin des droits et des libertés et il place une loi de l’ordre dans l’intention d’affaiblir l’État et son peuple.
Ce projet réunit des experts en droit constitutionnel considérés comme formant une rupture avec une Constitution rédigée et promulguée par les Frères musulmans en 2014, écrit un avis positif sur le chemin de la réforme initié par le président Kaïs Saïed depuis le 25 Juillet 2021, et le complète par un référendum sur une nouvelle Constitution qui gouverne les affaires de l’État et sort son peuple de l’angoisse.
Les deux prochaines années, les Tunisiens voteront pour un nouveau projet de Constitution qui introduit des différences radicales avec la Constitution de 2014, mais qui augmentera l’espoir d’un soutien populaire.
Parmi les points les plus importants figurent le nouveau projet de constitution, qui devrait être accepté par le peuple.
Selon l’Agence France-Presse, le changement majeur apporté à la Constitution est la mise en place claire d’un système présidentiel dans lequel le président n’a plus les pouvoirs de défense et de défense prévus par la Constitution de 2014, mais a élargi au-delà les compétences de nomination du gouvernement et des juges et réduit l’influence de l’ancien Parlement.
Le Président de la République a le droit de nommer le chef du Gouvernement et les autres membres du Gouvernement sur proposition du chef du Gouvernement, et la Constitution lui donne le pouvoir de le révoquer sans que le Parlement n’ait à intervenir.
Le président, commandant en chef des forces armées, a le pouvoir de définir la politique générale de l’État et de définir ses choix fondamentaux, ainsi que ses projets de loi « priorité d’examen » par les députés.
En outre, la fonction législative est divisée entre la Chambre des représentants du peuple, dont les députés sont élus au suffrage direct pour un mandat de cinq ans, et le Conseil national des chefs, composé de représentants élus de chaque région, et dont les fonctions sont ensuite déterminées par une loi.
La mise en place de ce Conseil s’inscrit dans le cadre de la vision de décentralisation de la résolution du Président Kaïs Saïed, et les solutions aux régions marginalisées et sous-développées doivent être présentées par les populations.
En outre, le Président accepte la démission du Gouvernement à la suite de la présentation d’une liste de charges validée par la majorité des deux tiers des deux Chambres réunies.
Il a maintenu la « liberté de conscience » consacrée par la Constitution de 2014.
Le chapitre 55 précise que « les restrictions aux droits et libertés garantis par la présente Constitution ne sont établies que par une loi et par la nécessité d’un système démocratique, dans le but de protéger les droits d’autrui ou de satisfaire aux exigences de la sécurité publique, de la défense nationale ou de la santé publique ».
Bien que les Frères musulmans aient tenté de jouer sur cette séparation en arguant qu’elle permettait aux autorités de restreindre considérablement les libertés sans contrôle, les explications des experts en droit constitutionnel ont affirmé qu’elle ne portait pas atteinte aux libertés mais les soutenait.
Dans l’ensemble, le nouveau projet de Constitution offre le fondement juridique en tant que loi suprême du pays, une voie de réforme qui a rompu avec l’époque des Frères musulmans, qui a amené les rouages et les dirigeants de l’État au bord de la faillite, et a frappé la capacité d’achat des citoyens à l’aube d’une crise étouffante.