La Brigade des Étrangers refait surface en Syrie : que se passe-t-il à Idlib ?

Un groupe singulier, composé de combattants étrangers recherchés, refait parler de lui en Syrie après des années de conflit. Le moment semble venu de l’affronter, dans un contexte de pressions croisées.

Il s’agit de la « Brigade des Étrangers », dirigée par le djihadiste franco-sénégalais Omar Diaby, connu sous le nom d’Omar Omsen, et installée dans un camp à la périphérie de la ville de Harem, au nord-ouest de la Syrie.

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Les forces de sécurité syriennes mènent une opération visant à arrêter plusieurs individus recherchés parmi des combattants français vivant dans un camp de la province d’Idlib, près de la frontière turque, selon un combattant français et l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), cités mercredi par l’Agence France-Presse.

Gabriel, fils de Diaby, a déclaré à l’AFP via l’application WhatsApp : « Les affrontements ont commencé après minuit et se poursuivent encore », ajoutant que « les forces de sécurité bombardent le camp où se trouvent des femmes et des enfants ».

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Le jeune homme, ancien footballeur bien connu à Idlib, a précisé que les affrontements sont liés « à la volonté de la France d’obtenir la remise de deux Français membres du groupe ».

De son côté, le directeur de l’Observatoire, Rami Abdel Rahman, a confirmé le lancement par les autorités syriennes « d’une vaste opération de sécurité visant le camp après son encerclement, dans le but de remettre à la France certains éléments recherchés ». Il a également signalé des affrontements qui ont éclaté entre les deux camps à la suite de cette manœuvre.

Aucun communiqué officiel n’a encore été publié par les autorités syriennes à propos de cette opération.

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Un terroriste international

Selon un témoin oculaire de la ville de Harem, interrogé par l’AFP, les forces de sécurité ont procédé, depuis mardi, à « un déploiement massif dans la région et autour du camp ». Il a affirmé avoir vu des véhicules équipés de mitrailleuses lourdes affluer vers la localité.

Les combattants français, sous la direction de Diaby, se sont installés dans la province d’Idlib.

Le groupe Hayat Tahrir al-Cham, dirigé par le président intérimaire Ahmad al-Sharaa, à l’origine de l’offensive ayant renversé le précédent pouvoir, avait déjà arrêté Diaby — qualifié par Washington de « terroriste international » — pendant environ un an et demi dans son bastion d’Idlib, avant de le relâcher début février 2022.

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Avant son départ pour la Syrie en 2013, Diaby, reconnu coupable de délits mineurs, travaillait dans un restaurant à Nice, dans le sud-est de la France. Il a ensuite pris la tête d’un groupe composé principalement de jeunes Français originaires de la région niçoise.

Après son arrivée au pouvoir, al-Sharaa a annoncé la dissolution de toutes les factions armées, y compris Hayat Tahrir al-Cham, avant que celles-ci ne rejoignent progressivement les rangs du ministère syrien de la Défense.

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