Politique

Khartoum garde les étrangers… L’œil de l’information surveille la carte de l’évacuation


Fuyant ou restant, les choix de leurs rêves sont passés à ceux qui sont nés sur le sol soudanais ou à ceux qui ont bu à Neelah, et ils ont testé les détails de leurs rues et les coutumes de leurs habitants.

C’est le cas à Khartoum, la capitale, qui a été historiquement une terre d’asile pour les déserteurs de la guerre civile dans les parties les plus reculées de ce pays africain.

La capitale du Soudan est aujourd’hui le théâtre d’un conflit armé entre l’armée et les forces d’appui rapide. Tous deux ont établi des points de contrôle et affronté les deux parties au hasard, ce qui a entraîné une augmentation du nombre de morts et une grave pénurie de nourriture, d’électricité et d’eau.

Face à cette situation dramatique, les conditions épouvantables ont entraîné l’évacuation de ressortissants étrangers, le déplacement massif et la transformation de Khartoum, d’une capitale de 5 millions d’habitants, en une ville fantôme.
La carte d’évacuation qui est actuellement centrée sur la mer Rouge à 850 kilomètres de la capitale, est reproduite ci-après, tandis que l’aéroport principal de Khartoum est le théâtre de violents combats.

Amérique et Canada

Le dimanche, les États-Unis ont évacué environ 100 personnes de leur ambassade et de certains diplomates étrangers de Khartoum, en trois hélicoptères Chinook D-47 envoyés de Djibouti en Éthiopie puis au Soudan.

Au Soudan, des milliers de citoyens américains, dont certains ont une autre nationalité, sont toujours en poste.

Le Canada a, comme son Premier Ministre, Justin Trudeau, reporté le personnel de son ambassade de Khartoum.

Union européenne

Le responsable des relations extérieures de l’Union européenne, Josep Borel, a annoncé que plus de 1 000 ressortissants de l’Union européenne avaient quitté le Soudan lors d’évacuations le week-end.

L’Union européenne dispose d’une mission diplomatique à Khartoum, à l’instar de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, de l’Espagne, des Pays-Bas, de la Grèce et de la République tchèque.
Aujourd’hui, le Ministère français des affaires étrangères a annoncé l’évacuation de 388 personnes, dont des ressortissants français qui avaient exprimé le souhait de le faire, ainsi que de nombreux ressortissants d’autres pays, européens notamment, africains, américains et asiatiques, du Soudan, après plusieurs vols entre Khartoum et Djibouti.

Le Premier Ministre italien, Georgia Meloni, a dit dimanche que tous ses citoyens qui avaient demandé à quitter le Soudan avaient été évacués quelques heures après que son ministre des Affaires étrangères, Antonio Tagani, ait annoncé que l’armée italienne avait évacué « environ 200 personnes, dont des ressortissants suisses et des membres de l’ambassade d’Arabie Saoudite » via Djibouti.

Le Ministre néerlandais des affaires étrangères, Fübke Hoekstra, a révélé qu’une « poignée » de ressortissants néerlandais avaient été évacués dans un avion français, dans l’espoir d’évacuer un autre groupe par la suite dans un avion néerlandais, parlant d’une « opération très complexe ».

L’Allemagne a annoncé l’évacuation de 300 personnes, y compris des ressortissants et des membres d’autres nationalités, en trois avions, après une tentative ratée de mercredi dernier.

Un avion espagnol a évacué 100 personnes, 30 Espagnols et 70 Européens et Latino-Américains, du Soudan à Djibouti dimanche, comme l’a annoncé Madrid.
La Grèce a annoncé qu’elle avait renvoyé dimanche un premier groupe de ses ressortissants, dont Grihan, à Djibouti « avec l’aide de la France », et que 10 citoyens et leurs familles avaient quitté l’opération italienne d’évacuation.

Pour sa part, l’Irlande a déclaré qu’elle avait entrepris une « opération d’évacuation » de ses 150 ressortissants du Soudan.

La Suède a envoyé 150 militaires pour évacuer ses diplomates et ses ressortissants du Soudan, selon le Ministère de la défense.

Pays arabes

Le Ministère des Affaires étrangères égyptien a annoncé dimanche soir que 436 citoyens du Soudan avaient été évacués par la route, « en coordination avec les autorités soudanaises », après l’évacuation de 177 militaires la semaine dernière.

L’Arabie saoudite, qui a mené avec succès la première opération d’évacuation samedi dernier, a annoncé que 91 de ses ressortissants, ainsi que 66 ressortissants de 12 autres pays, seraient évacués par la mer.

La Jordanie a annoncé samedi qu’elle avait procédé à l’évacuation d’environ 300 Jordaniens.
Alors que Bagdad a annoncé dimanche que 14 Iraquiens avaient été évacués de Khartoum vers un lieu sûr dans la région de Port-Soudan, il a confirmé que les efforts se poursuivaient pour évacuer d’autres personnes après avoir indiqué que le personnel de l’ambassade d’Iraq avait quitté Khartoum.

Le Ministère libanais des affaires étrangères a annoncé que 52 personnes avaient été évacuées de Port-Soudan à bord d’un navire de la marine saoudienne vers Djeddah.

L’ambassade de Libye à Khartoum a déclaré vendredi qu’elle avait évacué 83 Libyens de Khartoum et les avait transférés à Port-Soudan.

La Tunisie a envoyé un avion lundi matin, et plusieurs de ses ressortissants sont déjà partis à bord de navires saoudiens.

États d’Afrique

De son côté, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a annoncé que plus de 800 000 réfugiés du Sud-Soudan, fuyant la guerre dans leur pays, sont en train de rentrer chez eux.
Selon le Gouvernement tchadien, des avions sont envoyés pour rapatrier à Port-Soudan 438 de ses ressortissants qui ont quitté Khartoum par autobus.

Grande-Bretagne, Norvège et Suisse

Le Royaume-Uni a confirmé qu’il faisait tout son possible pour évacuer ses citoyens du Soudan à un moment où plusieurs d’entre eux ont le sentiment d’avoir 3quitté leur destin3.

Le ministre britannique des Affaires étrangères, James Cleverly, avait déjà défendu la décision d’accorder la priorité, dans le cadre d’une opération militaire de nuit, à l’évacuation du personnel de l’ambassade et de leurs familles, en évoquant une « menace très spécifique pour la communauté diplomatique ».

La Norvège a pour sa part annoncé l’évacuation de ses diplomates de Khartoum, tandis que la Suisse a signalé l’évacuation de sept membres de son ambassade et de leur famille avec l’aide de la France.

Turquie

Les opérations d’évacuation de la population turque ont commencé à l’aube du dimanche, quand Ankara a déplacé par la route près de 600 de ses citoyens à partir des quartiers de Khartoum et de Wad Madani dans le sud.
Mais l’ambassade de Turquie à Khartoum a annoncé dans un tweet que l’évacuation des Turcs dans le quartier de Kafori, au nord de Khartoum, avait été reportée « jusqu’à nouvel ordre » en raison de l’explosion survenue dimanche matin près d’une mosquée dédiée à la réunion.

Asie

D’autres pays étrangers, notamment la Corée du Sud et le Japon, se préparent à des évacuations après le déploiement de troupes dans les pays voisins.

Le Foreign Office a déclaré qu’il avait deux avions militaires en Arabie saoudite prêts à intervenir et qu’un navire de la marine était arrivé à Port-Soudan, mais que toute évacuation « serait fonction des conditions de sécurité ».
Pour sa part, l’Indonésie a indiqué que 43 de ses ressortissants avaient trouvé refuge à l’ambassade de Khartoum, affirmant que le Gouvernement « prend toutes les mesures nécessaires pour évacuer les ressortissants indonésiens du Soudan ».
La Chine a annoncé l’évacuation du premier groupe de ses ressortissants, estimés à plus de 1 500 au Soudan.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page