Politique

Khamenei répond à Washington sur l’enrichissement de l’uranium


L’enrichissement de l’uranium revient au cœur des tensions comme l’un des principaux points de discorde entravant toute entente imminente entre les États-Unis et l’Iran.

Ce mercredi, le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a déclaré que la proposition américaine visant à parvenir à un accord nucléaire était contraire aux intérêts nationaux de l’Iran, soulignant que son pays « ne renoncera pas à l’enrichissement de l’uranium ».

La question de l’enrichissement a longtemps constitué un point de friction dans les négociations entre les deux pays.

Dans son discours, Khamenei a précisé que « l’enrichissement de l’uranium est au cœur de la question nucléaire et reste un élément fondamental du programme nucléaire iranien ».

Lundi, un diplomate iranien a confié à Reuters que Téhéran s’apprêtait à rejeter une proposition américaine destinée à clore un différend nucléaire vieux de plusieurs décennies, qualifiant cette offre « d’irréalisable » et estimant qu’elle ne modère en rien la position de Washington sur l’enrichissement, ni ne prend en compte les intérêts de l’Iran.

Téhéran affirme poursuivre la maîtrise de la technologie nucléaire à des fins pacifiques et rejette systématiquement les accusations des puissances occidentales selon lesquelles elle chercherait à se doter de l’arme atomique.

Quelques heures après que l’Iran a réaffirmé son refus de tout accord qui l’empêcherait de poursuivre ses activités « pacifiques », une allusion claire à l’enrichissement, le président américain a répliqué que les États-Unis n’autoriseraient « aucun enrichissement d’uranium » par Téhéran.

Lundi, Donald Trump a confirmé que le projet d’accord nucléaire en cours de négociation avec l’Iran interdirait strictement tout enrichissement.

Sur sa plateforme Truth Social, le président républicain a écrit : « Dans le cadre de notre accord potentiel, aucun enrichissement d’uranium ne sera autorisé. »

Ce message ferme intervient après que le site d’information Axios a rapporté que la dernière proposition américaine soumise samedi permettrait un enrichissement limité par l’Iran, une concession que l’administration Trump avait toujours refusée.

La question de l’enrichissement de l’uranium demeure l’un des principaux points de blocage dans les discussions entamées en avril pour tenter de conclure un accord. Téhéran défend son droit à un programme nucléaire civil, que Washington considère pour sa part comme une « ligne rouge ».

Les puissances occidentales et Israël — l’ennemi juré de l’Iran et seule puissance nucléaire reconnue du Moyen-Orient selon les experts — soupçonnent Téhéran de vouloir se doter de l’arme atomique. L’Iran nie ces accusations, affirmant que ses activités d’enrichissement ont un objectif purement pacifique.

Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran est la seule puissance non nucléaire à enrichir actuellement de l’uranium à un taux de 60 %.

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