Khamenei : Damas a ignoré notre avertissement concernant un plan pour renverser le régime
Le guide suprême iranien évoque des désaccords entre des chefs militaires syriens et iraniens avant la chute d’al-Assad.
Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a déclaré que son pays avait averti le gouvernement syrien en septembre dernier d’un plan américano-israélien visant à renverser le président Bachar al-Assad, mais que ces avertissements avaient été ignorés. Il a affirmé qu’un pays voisin avait joué un rôle clair dans la chute du régime syrien, en faisant référence à la Turquie, qui soutient des factions armées ayant réussi à prendre le contrôle de Damas.
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Il a accusé les États-Unis et Israël d’être derrière les événements en Syrie, déclarant : « Le principal conspirateur, le planificateur de base et la salle des opérations centrale se trouvent aux États-Unis et dans l’entité sioniste. Nous avons des preuves à ce sujet, et elles ne laissent aucun doute. »
Selon l’agence locale Tasnim, Khamenei a affirmé que « l’étendue de la résistance s’élargira plus que jamais pour inclure toute la région ». Il a ajouté : « La résistance est la résistance : plus on exerce de pression sur elle, plus elle devient forte. Plus vous commettez des crimes contre elle, plus sa détermination s’accroît. Par la grâce de Dieu, la résistance s’étendra à toute la région. »
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Il a également insisté sur le fait que ceux qui pensent que l’affaiblissement de la résistance affaiblira l’Iran se trompent. Il a souligné que Téhéran « reste forte et deviendra encore plus puissante », réfutant les analyses suggérant que la chute d’al-Assad affaiblirait la République islamique.
Khamenei a évoqué les groupes armés syriens ayant renversé le régime d’al-Assad, notant que chacun avait des objectifs différents. Il a déclaré que les zones occupées en Syrie seraient libérées par les jeunes Syriens et qu’il n’y avait aucun doute à ce sujet.
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Il a également affirmé que « les États-Unis ne parviendront pas à établir une base stable dans la région et seront expulsés par le front de la résistance ». Khamenei a justifié l’intervention iranienne en Syrie en invoquant la lutte contre Daech et la protection des lieux saints chiites.
Parlant du rôle de l’Iran face à Daech, il a déclaré que son pays avait compris dès le début que si cette menace n’était pas stoppée, elle se propagerait à l’intérieur même de l’Iran. Il a précisé que la présence militaire iranienne en Syrie et en Irak était de nature consultative et non destinée à remplacer les armées nationales.
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Khamenei a également abordé les divergences entre les conseillers iraniens et les responsables militaires syriens, regrettant certaines décisions prises par ces derniers. Il a souligné que le rôle principal dans la lutte revenait à l’armée syrienne.
Enfin, il a évoqué la nature idéologique de la résistance, affirmant qu’elle repose sur une croyance et une détermination inébranlables, et que les pressions extérieures ne font que renforcer cet esprit. Il a cité l’exemple du Hezbollah libanais, qui, malgré la perte de ses dirigeants, est devenu plus fort.