Kais Saied met en garde contre une conspiration visant à installer des Africains en Tunisie
Le président tunisien Kais Saied a appelé mardi à des mesures urgentes pour stopper l’afflux de migrants irréguliers en provenance d’Afrique subsaharienne vers son pays, déclarant que ce phénomène conduit à « la violence et aux crimes » et le décrivant comme une conspiration visant à « changer la composition démographique » de la Tunisie.
Saied a fait ces déclarations en présidant une réunion du Conseil de sécurité nationale « consacrée à des mesures urgentes qui doivent être prises pour faire face au phénomène des grands nombres de migrants irréguliers en provenance d’Afrique subsaharienne qui viennent en Tunisie », selon une déclaration de la présidence tunisienne.
Lors de cette réunion, le président tunisien a exprimé une grande fermeté envers l’afflux de « hordes de migrants irréguliers », qui entraîne « la violence, les crimes et les pratiques inacceptables, ainsi que constituant une infraction pénale ». Saied a souligné la « nécessité de mettre rapidement fin à ce phénomène ».
Le président tunisien Kais Saied a appelé mardi à prendre des « mesures urgentes » pour arrêter le flux de migrants irréguliers en provenance d’Afrique subsaharienne vers son pays, affirmant que ce phénomène conduit à « la violence et au crime », qualifiant la situation de complot visant à « changer la composition démographique » en Tunisie.
Les déclarations de Saied sont survenues lorsqu’il a présidé une réunion du Conseil de sécurité nationale « consacrée aux mesures urgentes à prendre pour traiter le phénomène de l’afflux de nombreux migrants irréguliers d’Afrique subsaharienne en Tunisie », selon un communiqué de la présidence tunisienne.
Lors de cette réunion, le président tunisien a exprimé une grande fermeté face à l’afflux de « hordes de migrants irréguliers », qui entraînent « la violence, le crime et des pratiques inacceptables, en plus d’être criminelles selon la loi ».
Saied a souligné la « nécessité de mettre rapidement fin à ce phénomène » et a indiqué qu’il existait un « régime criminel mis en place depuis le début de ce siècle pour changer la composition démographique de la Tunisie » en vue de « résoudre la question des migrants irréguliers d’Afrique subsaharienne ».
Le président tunisien a déclaré qu’il y avait des « entités qui avaient reçu d’importantes sommes d’argent depuis 2011 pour installer des migrants irréguliers d’Afrique subsaharienne en Tunisie ».
Saied a considéré que « ces vagues successives de migration irrégulière ont pour objectif inavoué de considérer la Tunisie comme un pays africain uniquement, sans appartenance aux deux nations arabe et islamique ».
Il a appelé à « travailler sur tous les fronts diplomatiques, sécuritaires, militaires et à appliquer strictement la loi concernant la situation des étrangers en Tunisie et le passage illégal des frontières ».
Selon le communiqué de la présidence tunisienne, Saied a considéré que « ceux qui se trouvent derrière ce phénomène font du trafic humain et prétendent en même temps défendre les droits de l’homme ».
Les déclarations du président Saied sont intervenues quelques jours après la condamnation de plus de vingt organisations tunisiennes des droits de l’homme pour ce qu’elles ont qualifié de « discours de haine » envers les migrants des pays d’Afrique subsaharienne, à la suite de la diffusion de vidéos concernant des infractions présumées commises par des Africains dans certaines provinces, en particulier à Sfax, dans le sud du pays.
Certaines campagnes sur les réseaux sociaux ont récemment appelé les autorités tunisiennes à empêcher les migrants africains de voyager à travers la Tunisie en route vers l’Europe ou de s’installer dans le pays, comme le font des milliers d’entre eux.
Les organisations non gouvernementales ont appelé les autorités tunisiennes à lutter contre le « discours de haine, la discrimination et le racisme » sur les réseaux sociaux et dans certains médias. Elles ont également accusé certains partis politiques d’adopter un discours de haine et de faire de la publicité politique avec la complicité des autorités locales.
Certaines forces politiques qui ont remporté des sièges au Parlement ont appelé à s’opposer à ce qu’elles ont qualifié de projets de changement démographique en Tunisie.
La Tunisie est un point de passage pour des milliers de migrants en provenance des pays d’Afrique subsaharienne qui se lancent dans des voyages de migration illégale par la mer vers les côtes européennes, en particulier vers l’Italie.