Kaïs Saïed explique à Washington ‘La voie de la Tunisie’
Une explication de la voie réformiste de la Tunisie est donnée par le président tunisien Kaïs Saïed à un fonctionnaire américain, sur une position qui remet en question les relations et réfute des allégations erronées.
Lors d’une réunion qu’il a tenue le vendredi, avec l’aide du Secrétaire d’État des États-Unis pour le Proche-Orient, Barbara A. Leaf, il a réfuté des allégations qui auraient été corroborées par des éléments d’information et a demandé aux autorités américaines d’écouter leur homologue tunisienne pour comprendre la situation.
Selon un communiqué de la présidence tunisienne, la rencontre entre les deux parties portait sur l’évolution des relations bilatérales entre la Tunisie et les États-Unis d’Amérique.
Le Président a expliqué qu’il était satisfait des nombreuses questions liées à la voie que prenait la Tunisie, et qu’il avait réaffirmé l’attachement de son pays à sa souveraineté et son refus de s’ingérer dans ses affaires intérieures.
Le Président tunisien a déploré les déclarations récentes de plusieurs responsables américains.
Selon le même communiqué, la réunion a également été l’occasion de s’intéresser à la situation économique et sociale en Tunisie et au rôle que la communauté internationale peut jouer pour aider à surmonter les difficultés.
Barbara A. Leaf a effectué une visite en Tunisie qui se poursuivra jusqu’à demain.
La semaine dernière, une délégation du Congrès des États-Unis s’est rendue en Tunisie et a rencontré Saïed, qui a, au fait, évoqué des déclarations américaines récentes.
À ce moment-là, Kaïs Saïed s’est adressé aux membres de la délégation et a déclaré que « les déclarations faites récemment par plusieurs responsables américains sont inacceptables à tous égards ».
Il insiste sur le fait que « la Tunisie est un État libre, indépendant et souverain, dont la souveraineté s’exprime par un référendum récent (sur la Constitution) qui se déroulera lors des prochaines élections prévues pour octobre ».
Après le vote en Tunisie de l’adoption de la nouvelle constitution, plusieurs positions internationales ont émergé du référendum du 25 Juillet en faveur de la démocratie en Tunisie.
Le 29 Juillet dernier, le ministère tunisien des Affaires étrangères a annoncé, dans une déclaration, qu’il avait convoqué le chargé d’affaires de l’ambassade américaine pour dénoncer « l’intervention » et les déclarations « inacceptables » de responsables américains critiquant le référendum constitutionnel.
Le lendemain, le Secrétaire d’État des États-Unis, Antony Blinken, publia une déclaration dans laquelle il considéra que la nouvelle Constitution affaiblit la démocratie en Tunisie.