Israël intensifie ses opérations à Gaza : morts, ordres d’évacuation et bombardements continus
La ville de Gaza a connu, dimanche matin, une nouvelle escalade avec l’expansion des opérations militaires menées par l’armée israélienne.
Selon la chaîne israélienne Channel 12, l’armée a fait exploser des bâtiments aux abords du Collège universitaire, au sud de la ville, tandis que des bulldozers militaires étaient déployés dans les rues de Gaza depuis l’aube.
Parallèlement, des tracts ont été largués par l’armée israélienne dans le quartier de Rimal, avertissant les habitants que la zone était devenue une « zone de combat » et les appelant à évacuer immédiatement vers le sud de la bande. Les tracts comportaient également un numéro de téléphone permettant de signaler les barrages routiers érigés par le Hamas.
Victimes civiles par dizaines
Des frappes aériennes israéliennes ont visé des tentes de déplacés à l’intérieur du stade Palestine, dans le quartier de Rimal, tuant six Palestiniens et en blessant plusieurs autres, dont des enfants. L’attaque a provoqué un incendie dans les tentes.
Plus tard, sept autres personnes ont péri dans le bombardement d’un immeuble résidentiel dans le quartier d’al-Hawa, au sud de Gaza. Quatre civils ont été tués et des dizaines blessés par des tirs israéliens alors qu’ils attendaient de l’aide humanitaire au nord de Rafah.
Des sources médicales ont confirmé que cinq autres Palestiniens avaient été tués et 35 blessés dans des frappes continues depuis le matin, ciblant différents quartiers de Gaza. L’artillerie israélienne poursuivait également ses bombardements sur plusieurs zones de Khan Younès et du sud de l’enclave.
Le nombre de morts dans la bande de Gaza, depuis le début de l’offensive le 7 octobre 2023, s’élève désormais à plus de 64 803, en majorité des femmes et des enfants. Le nombre de blessés atteint 164 264, selon des bilans provisoires. De nombreuses victimes demeurent sous les décombres, les équipes de secours étant dans l’incapacité d’y accéder.
Incursion à la mosquée Al-Aqsa
À Jérusalem, des dizaines de colons ont pénétré dans l’esplanade de la mosquée Al-Aqsa sous protection policière, où ils ont mené des visites qualifiées de provocatrices et accompli des rituels talmudiques, poursuivant ainsi une politique d’escalade dans la ville sainte.
Critiques américaines à l’égard de Netanyahu
Dans un contexte parallèle, Wendy Sherman, ancienne vice-secrétaire d’État américaine, a déclaré que les opérations militaires israéliennes à Gaza et Doha « éloignent encore davantage les perspectives de paix », avertissant que négliger la situation humanitaire dans l’enclave « engendrera une nouvelle génération de violence ».
Dans une interview accordée au journal Yediot Aharonot, elle a affirmé ne pas être surprise par les accusations portées contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, accusé de bloquer les accords et de prolonger la guerre. Elle a ajouté qu’il « prend grand plaisir au pouvoir qu’il détient et se convainc qu’il agit correctement ».
