Israël a-t-elle décidé d’assassiner Nasrallah le jour de son accord sur la proposition de trêve ?
Une source gouvernementale affirme que le Hezbollah a officiellement informé le gouvernement libanais, par l'intermédiaire du président du Parlement, le 27 septembre, de son accord avec l'initiative internationale pour un cessez-le-feu.
Une source gouvernementale libanaise a révélé ce mercredi que le Hezbollah avait informé les autorités libanaises de son accord pour un cessez-le-feu avec Israël le jour où son leader, Hassan Nasrallah, a été tué lors de frappes israéliennes. Cela semble indiquer que le groupe soutenu par l’Iran cherchait à parvenir à une trêve lui permettant de reprendre son souffle après l’aggravation de ses pertes humaines lors des affrontements.
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Depuis la mort de Nasrallah, le gouvernement n’a eu aucun contact avec le Hezbollah, selon la même source, qui a préféré garder l’anonymat.
La source a précisé que « le Hezbollah a officiellement informé le gouvernement libanais par l’intermédiaire du président du Parlement, Nabih Berri, le 27 septembre de son accord avec l’initiative internationale pour un cessez-le-feu ».
Le Hezbollah, par la voix de son secrétaire général Hassan Nasrallah avant son assassinat, avait toujours répété que le front ouvert par ses combattants depuis le sud du Liban contre Israël, en soutien à Gaza, ne se fermerait pas avant l’arrêt de l’offensive israélienne sur la bande de Gaza.
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Les États-Unis et la France, dans une déclaration signée également par le Japon, le Qatar, l’Arabie saoudite et les Émirats le 26 septembre, avaient appelé à un « cessez-le-feu immédiat de 21 jours à la frontière libano-israélienne pour donner une chance à la diplomatie ».
Le Premier ministre par intérim, Najib Mikati, a informé ses interlocuteurs internationaux, alors qu’il était à l’ONU, de l’accord du Hezbollah le lendemain.
Mais le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a affirmé ce même jour, dans son discours à l’ONU, la détermination de son pays à poursuivre ses bombardements contre le Hezbollah au Liban.
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Quelques heures plus tard, Israël a lancé des frappes aériennes dévastatrices sur Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth, tuant le secrétaire général du Hezbollah et d’autres personnes.
Dans une intervention notable mardi, le secrétaire général adjoint du Hezbollah, Naïm Kassem, a déclaré dans une allocution télévisée : « Nous soutenons le mouvement politique initié par le président Berri, dont le principal objectif est un cessez-le-feu », sans toutefois le lier directement à un arrêt des combats à Gaza.
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Nabih Berri, qui est à la tête du mouvement chiite Amal, est un allié proche du Hezbollah et mène, depuis quelques jours, avec Najib Mikati et le leader druze Walid Joumblatt, une initiative diplomatique réclamant un cessez-le-feu immédiat au Liban, indépendamment de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza.
Israël a intensifié ses frappes aériennes contre des cibles du Hezbollah au Liban depuis le 23 septembre, provoquant des destructions et des déplacements massifs, et a annoncé le début d’opérations terrestres à la frontière sud du Liban à la fin du mois dernier.
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