Infiltration silencieuse à travers 50 centres… voici comment les Frères musulmans avancent en Allemagne

Sous couvert de modération et de dialogue sociétal, les Frères musulmans poursuivent la construction de leur réseau tentaculaire en Allemagne, misant sur une stratégie de « tromperie stratégique » et d’infiltration progressive, avec pour objectif d’imposer leur idéologie au sein de la société allemande et de saper, à long terme, les fondements de l’ordre démocratique.

Les activités des Frères musulmans en Allemagne sont principalement concentrées autour de l’Organisation de la communauté musulmane allemande, considérée comme le principal bras de la confrérie dans le pays. Cette organisation agit comme une façade à la fois religieuse et politique, tout en évitant d’afficher explicitement son affiliation. Toutefois, selon les rapports de l’Office fédéral de protection de la Constitution (services de renseignement intérieur), elle constitue le centre névralgique de coordination des activités de la confrérie et de ses ramifications.

Se présentant comme représentante d’un « islam modéré », l’organisation s’appuie en réalité sur l’idéologie de la maison mère des Frères musulmans, et utilise ses relations avec des cadres internationaux de la confrérie pour renforcer son influence dans les sphères politiques et civiles allemandes.

Le réseau des Frères musulmans s’étend à travers plus de 50 centres islamiques collaborant directement avec cette organisation communautaire. Il s’agit notamment de mosquées, de lieux de culte et d’institutions éducatives telles que : le Centre islamique de Munich, le Centre islamique d’Aix-la-Chapelle, la mosquée Taiba à Berlin et le Centre Abou Bakr à Cologne.

Ces centres servent de plateformes logistiques et idéologiques pour les activités de la confrérie, proposant en continu des programmes et des prêches conformes à la pensée des Frères musulmans, ciblant en particulier les jeunes, les étudiants et les réfugiés.

Les services de renseignement allemands indiquent que la stratégie de la confrérie repose sur trois axes principaux : le recrutement idéologique et organisationnel via les centres religieux et éducatifs, la diffusion d’un discours islamiste édulcoré à travers des activités éducatives et spirituelles, et une participation politique progressive par le biais de candidatures et d’engagement dans la vie publique, tant au niveau local que fédéral.

Les autorités mettent en garde contre cette dynamique, soulignant qu’elle vise à légitimer progressivement le discours de la confrérie, à le rendre socialement acceptable et à en élargir l’influence en vue de concrétiser ses objectifs à long terme.

L’an dernier, des liens étroits ont été révélés entre la confrérie et la Ligue des universités islamiques de Brême, qui représente une nouvelle vitrine pour leurs activités dans le nord du pays. Il a été établi que cette ligue s’emploie à encadrer les jeunes musulmans, notamment les étudiants universitaires, dans le cadre d’un projet idéologique et politique structuré.

Les rapports de l’Office de protection de la Constitution affirment que les Frères musulmans adoptent une stratégie de dissimulation, visant à afficher une image modérée et apolitique, tout en dissimulant un agenda réel destiné à affaiblir la démocratie libérale en Allemagne, pour la remplacer par un modèle totalitaire fondé sur la vision de la confrérie islamiste.