Imran Khan, renversé par une motion de censure – l’ancien Premier Ministre : Conspiration étrangère
Dans une surprise soudaine, la Chambre des représentants du Parlement pakistanais a voté, samedi après-midi, pour le limogeage du Premier Ministre Imran Khan, après une confrontation qui s’est ouverte le matin entre l’opposition et le parti au pouvoir de Khan pendant près de 14 heures. En outre, le choix du prochain Premier Ministre se déroulera, les autorités pakistanaises se sont mises en état d’alerte et les ministres ont été empêchés de voyager.
Le Président de la Chambre des représentants a annoncé que les partis d’opposition avaient obtenu 174 voix à la Chambre des représentants, composée de 342 membres, pour appuyer la motion de censure, ce qui leur avait permis de voter à majorité, mais que seuls quelques députés du parti au pouvoir de Khan, avaient participé au scrutin.
Au milieu de cette crise, avant l’annonce de la censure, le Président du Parlement pakistanais a annoncé sa démission hier soir, alors que la crise s’aggravait avec un vote parlementaire pour renverser le Premier Ministre Imran Khan.
Le président du Parlement, Asad Qaiser, un allié de Khan, devait présider l’élection visant à mettre fin à la confiance accordée au renversement de Khan samedi, dans le cadre de l’exécution de la décision de la Cour suprême du Pakistan.
Quelques heures plus tard, le Premier Ministre pakistanais, Imran Khan, a confirmé l’existence d’une conspiration extérieure pour changer le régime dans son pays, soulignant que le peuple pakistanais protégerait la démocratie et la souveraineté.
Dans un tweet qu’il a tweeté dimanche, Khan a dit que le Pakistan avait accédé à l’indépendance en 1947, mais que la lutte pour la liberté s’est de nouveau ouverte aujourd’hui face à la conspiration extérieure, ajoutant que le peuple de n’importe quel pays a toujours défendu la démocratie et la souveraineté.
Peu avant ces événements, plusieurs négociations avaient eu lieu avant son ajournement, le vote du Parlement étant programmé, samedi, à la demande du chef de l’opposition Shehbaz Sharif, quelques jours après que Khan eut interdit une telle tentative. Deux sources bien informées de Reuters ont indiqué que le chef de l’armée pakistanaise, le général Qamar Javed Bajwa, avait rencontré le samedi Premier Ministre Imran Khan, au milieu d’une crise politique à propos d’un vote parlementaire visant à isoler le Premier Ministre.
Khan a essayé de faire obstacle à une motion de censure la semaine dernière et de dissoudre la Chambre des représentants, mais jeudi dernier, la Cour suprême du Pakistan a ordonné que le vote ait lieu avant-hier.
L’ancienne star du cricket, Khan avait précédemment déclaré qu’il « se battait » contre toute tentative de le renverser, le dernier en date d’une crise qui menaçait la stabilité politique et économique de 220 millions d’habitants en Asie du Sud.
Jeudi dernier, la Cour suprême a décidé que Khan avait violé la Constitution dimanche dernier lorsqu’il avait fait obstruction à un vote de confiance prévu dimanche dernier, dissous le Parlement, appelé à des élections anticipées et ordonné à la Cour de se réunir à nouveau.