Ils s’efforcent de revenir à zéro… Les Frères libyens entravent les élections
L’envoyé de l’ONU en Libye, Abdoulaye Bathily, a accusé le « Conseil supérieur de l’État », dominé par les Frères musulmans, d’entraver le processus politique en rejetant les lois électorales adoptées par la Chambre des représentants.
Bathily a réitéré lors de son dernier briefing devant le Conseil de sécurité des Nations unies jeudi dernier que le chef du soi-disant « Conseil supérieur de l’État », le leader des Frères musulmans Mohammed Tukala, continue de rejeter les lois électorales telles qu’approuvées par la Chambre des représentants. Il demande un retour au projet convenu par les membres du Comité mixte 6+6 à Bouznika, dans le but d’entraver le processus et de le ramener à zéro, comme l’a rapporté Africa Gateway.
Selon l’envoyé de l’ONU, les principales parties institutionnelles libyennes ne sont pas désireuses de résoudre les questions en suspens de conflit politique pour ouvrir la voie à des élections tant attendues en Libye. Cela fait référence au Conseil d’État, qui rejette les lois électorales approuvées par le parlement libyen, « malgré l’achèvement du cadre constitutionnel et légal pour les élections par le Comité mixte 6+6 entre la Chambre des représentants et le Conseil supérieur de l’État en 2023 et son approbation ultérieure par la Chambre des représentants, dans un processus qui a duré plus de 11 mois ».
L’envoyé de l’ONU a déclaré dans son briefing que « la sortie de crise nécessite de résoudre tous les problèmes qui ont empêché la tenue d’élections en 2021 par des négociations et un consensus sur un règlement politique entre les principales parties institutionnelles », faisant référence à la Chambre des représentants et au Conseil supérieur de l’État, qui n’ont pas réussi à s’entendre sur les lois électorales pour conduire le pays africain à des élections démocratiques.