Ils échangent les rôles… Voici comment le gang houthi exploite la corruption des Frères musulmans dans les zones libérées

Un rapport journalistique yéménite a mis en lumière une collusion entre les Houthis et les Frères musulmans contre le peuple yéménite, illustrée par la manière dont le gang houthi iranien exploite la corruption des éléments du groupe terroriste des Frères musulmans représenté par le parti Al-Islah. Ces deux entités sont partenaires dans la catastrophe et le coup d’État qui ont conduit le pays à sa situation actuelle.

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Selon le site local Al-Muntasaf, plusieurs dirigeants houthis ont évoqué la détérioration des conditions de vie dans les zones contrôlées par le gouvernement reconnu internationalement, notamment la flambée des prix des produits de consommation et des services en raison de la corruption des éléments d’Al-Islah et de leurs partenaires au sein du gouvernement de partage du pouvoir. Ces faits ont été confirmés par des rapports officiels récents.

Avec la poursuite de l’effondrement de la monnaie locale, le riyal, et l’augmentation vertigineuse des prix des biens de consommation qui en découle, ainsi que l’arrêt des services essentiels tels que l’électricité et l’eau, le gang houthi s’est mis à exploiter la souffrance des habitants des zones libérées causée par la corruption des Frères musulmans et de leurs alliés au sein du gouvernement. Cela vise à détourner l’attention de la situation catastrophique qui prévaut également dans les régions sous le contrôle des Houthis.

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Selon des experts économiques, le gang houthi cherche désespérément un prétexte pour masquer l’effondrement général des conditions de vie dans les zones qu’il contrôle, en particulier la pénurie de liquidités et l’incapacité des citoyens à acheter leurs besoins quotidiens en raison des prix extrêmement élevés des denrées alimentaires, bien plus élevés que dans les zones libérées compte tenu des taux de change.

Le site yéménite rapporte que les deux parties jouent un rôle complémentaire dans l’exploitation des souffrances du peuple, étant donné qu’elles sont toutes deux responsables du désastre de février 2011 et de son aboutissement au coup d’État houthi en 2014, suivi d’une décennie de guerres incessantes, de l’intervention de puissances étrangères et du blocus imposé aux navires commerciaux entrant et sortant des ports yéménites.

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Le rapport souligne que ces deux groupes sont les principaux responsables de la dégradation catastrophique des conditions de vie, économiques et des services au Yémen. La suspension des exportations de pétrole et de gaz, due aux désaccords sur le partage des profits, en est un exemple frappant, comme le montrent les affaires de corruption liées à la compagnie PetroMasila, dont le siège se trouve à Sanaa sous contrôle houthi.

Entre cette collusion tacite entre les deux camps, soutenue par des acteurs régionaux, onusiens et occidentaux, et leur fausse rivalité affichée, c’est le peuple yéménite qui paie le prix le plus lourd. Pendant que les élites des groupes de pouvoir issus de la catastrophe de 2011 vivent dans le luxe et l’opulence avec leurs familles à l’étranger, 34 millions de Yéménites souffrent de pauvreté, de famine et d’un manque total de services de base dans le pays.

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