Politique

« IGAD » explore les opportunités de relancer les négociations au Soudan

Un groupe de pays africains prépare un projet de résolution sur le Soudan à soumettre au Conseil de sécurité des Nations unies.


L’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) tente de reprendre son rôle de médiateur dans la crise soudanaise et de ramener les parties en conflit à la table des négociations pour trouver une solution. Ceci se déroule dans un contexte de combats intermittents et d’impasse militaire persistante, malgré les efforts de l’armée soudanaise pour obtenir une victoire décisive.

Le médiateur de l’IGAD, Lawrence Korbandi, prévoit une visite au Soudan en janvier, un an après la suspension de la participation du gouvernement soudanais à l’organisation. Cette visite pourrait marquer le retour du Soudan au sein de l’IGAD.

Lundi, Korbandi a annoncé qu’il visiterait Port-Soudan début 2024 pour discuter des questions de paix dans le pays. Il a refusé de révéler les personnalités avec lesquelles il prévoit de s’entretenir.

Malgré plusieurs tentatives de médiation, notamment conjointes avec les États-Unis et l’Arabie saoudite, les efforts de l’IGAD ont été entravés par les conditions rigides imposées par l’armée, qui ont empêché toute rencontre avec les Forces de soutien rapide (FSR).

En janvier dernier, l’IGAD avait invité le chef des FSR à un sommet en Ouganda, provoquant la colère du gouvernement pro-armée, qui a accusé l’organisation de violer la souveraineté soudanaise. Cette controverse a conduit à la suspension de la participation du Soudan à l’IGAD.

Des sources diplomatiques ont indiqué que le Soudan devrait réintégrer l’organisation après 11 mois de suspension. Korbandi a confirmé qu’une visite initialement prévue en décembre a été reportée à janvier, soulignant que ce déplacement représente une étape positive vers le dialogue pour la paix.

Korbandi a déclaré : « Mon mandat est d’apporter la paix au peuple soudanais, et il n’y a pas d’autre moyen que de parler avec toutes les parties impliquées. »

Parallèlement, des sources au sein de l’Union africaine ont révélé qu’un groupe de pays africains a élaboré un projet de résolution sur le Soudan à soumettre au Conseil de sécurité des Nations unies.

En attendant une solution, les combats se poursuivent avec des affrontements violents et des revendications contradictoires. Les Forces de soutien rapide ont affirmé avoir tué 270 soldats de l’armée dans des combats au Nil Bleu et 300 membres des forces alliées au Darfour.

De leur côté, les forces alliées à l’armée soudanaise ont annoncé avoir infligé des pertes importantes aux FSR, avec la destruction de 60 véhicules militaires et la capture de 39 autres.

Depuis avril 2023, le conflit entre l’armée dirigée par Abdel Fattah al-Burhan et les FSR, menées par Mohamed Hamdan Dogolo « Hemetti« , a causé des dizaines de milliers de morts et plus de 12 millions de déplacés.

 

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