Moyen-Orient

Hauts commandants portés disparus : les Houthis cherchent encore leurs pertes en mer


Les milices houthies continuent de rechercher leurs pertes, enfouies sous les décombres et englouties dans les profondeurs marines, malgré la suspension des frappes américaines le 6 mai.

Ces frappes n’ont pas démantelé l’appareil de commandement des Houthis, mais ont considérablement affecté l’efficacité de leurs opérations, notamment celles des unités navales, paralysées par la perte de plusieurs figures de proue sur les plans organisationnel et militaire.

Des chefs houthis engloutis par la mer

Plusieurs cadres dirigeants des unités navales houthies ont été portés disparus, avec leurs escortes, quelques jours avant que le président américain n’annonce la fin des frappes et la reddition tacite des milices.

Selon les mêmes sources, ces chefs ont fui les bombardements intenses sur l’île de Kamaran par voie maritime, dans l’espoir de rejoindre la ville de Hodeïda, mais tout contact a été perdu avec eux, et leur sort reste inconnu à ce jour.

Ils voyageaient à bord d’un bateau de pêche traditionnel, naviguant en direction de Hodeïda, avant que les milices ne perdent complètement leur trace.

La disparition de ce groupe remonte à environ dix jours avant l’arrêt officiel des frappes américaines, soit autour du 25 avril.

À cette date, les forces américaines avaient mené environ 16 frappes ciblant des infrastructures navales et économiques houthies à Kamaran, As-Salif, Ras Issa et même Bajil, autant de lieux qui pourraient avoir été empruntés par les chefs houthis en fuite.

Parmi les disparus figurent trois cadres de niveau intermédiaire, tous affiliés aux forces navales des Houthis.

Fragilité opérationnelle révélée

Cette disparition met en lumière le niveau d’impréparation et de vulnérabilité des Houthis face aux frappes américaines. Selon des observateurs, la perte de ces cadres complique le fonctionnement interne de la milice, qui aura besoin de temps et de ressources pour les remplacer.

La branche navale des Houthis avait déjà subi un coup dur le 19 mars, lorsque les États-Unis ont ciblé un bâtiment en construction à Hodeïda, tuant leur commandant naval, Mansour Al-Saadi, alias Abou Sajad, et blessant le chef de la police de Hodeïda usurpé, Aziz Al-Jaradi, alias Abou Tareq.

La perte de ces cadres a profondément affaibli la capacité des Houthis à mener des attaques en mer Rouge, les contraignant, sous pression militaire américaine, à accepter un cessez-le-feu.

Des sources sécuritaires de haut niveau à Sanaa ont confirmé que les Houthis, soutenus par l’Iran, ont suspendu depuis le 1er mai toutes leurs attaques contre les navires américains et israéliens en mer Rouge.

Ils auraient pris cette décision en réaction aux lourdes pertes subies lors de l’opération militaire américaine « Iron Resolve », qui a englobé 1 100 frappes aériennes ciblant des positions houthies depuis la mi-mars.

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