Guterres en Irak : recommandations de l’ONU et messages gouvernementaux

2 mars 2023

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Guterres in Iraq: UN recommendations and government messages UN recommendations Secretary-General Antonio Guterres addressed to the Iraqi government, while the latter responded with messages both inside and outside the country. UN Secretary-General Antonio Guterres, on the sidelines of a first visit to Iraq in six years, affirmed "solidarity" with Iraqis, calling for "breaking the cycle of instability" and continuing to work on the path to "prosperity and freedom". Guterres's visit coincides with the 20th anniversary of the fall of Saddam Hussein's regime by an international coalition led by the United States in March 2003. UN Recommendations During a press conference alongside Iraqi Prime Minister Mohammed Shia' Al Sudani on Wednesday, Guterres said, "I am here on a visit of solidarity and to reaffirm the commitment of the United Nations to support Iraq in consolidating democratic institutions... and the human rights of all Iraqis." Touching on several "important" issues, particularly climate change, he welcomed the Iraqi prime minister's efforts "to address the challenges facing the country, including combating corruption, improving public services, and economic diversification to reduce unemployment and create opportunities for young people." Guterres, whose last visit to Iraq dates back to summer 2017, said on Wednesday that he hoped Iraq would break the "cycle of instability and fragility" in order to move towards "more prosperity, freedom and peace." Regional stability The UN Secretary-General also welcomed Iraq's "pivotal" role in "regional stability" and "the government's commitment to advance dialog and diplomacy," referring to the unprecedented negotiations mediated by Baghdad between Iran and Saudi Arabia. Iraqi Prime Minister Mohammed Shia' Al Sudani said his government's priorities include "creating jobs, fighting poverty and fighting corruption." "We are proceeding with the establishment of the stability equation. "Our government has created a state of political and security stability, and today Iraq is the key to a solution in the region and not part of a security and political problem." "We are trying to bring together Iraqi factions and contradictory opinions, which we believe play a pioneering role among brothers and friends to create this stable regional system, which will definitely reflect on stability in the region and the world," he said. UN Secretary-General Ban Ki-moon also met with Iraqi Foreign Minister Fouad Hussein on Wednesday. He is also scheduled to meet with President Abdel Latif Rachid and Parliament Speaker Mohamed al-Halbousi, according to a statement from the Iraqi Foreign Ministry. Guterres is scheduled to meet later Wednesday with representatives of organizations that advocate for women's and youth rights, a UN spokesman said in a statement. Wealth and Crisis Iraq has vast oil wealth and relies on oil for 90% of its revenues. Its foreign currency reserves have exceeded $100 billion. But after decades of war, it is still suffering from a dilapidated infrastructure and a lagging economy that is still floundering outside the oil sector. The current prime minister, who was appointed in late 2022 to form a government, followed long-standing skirmishes and negotiations between the major Shia parties and deadly clashes in Baghdad in August 2022. In 2019, the country also witnessed unprecedented protests against the dysfunction of the political system, youth unemployment, the domination of armed factions, chronic corruption and the deterioration of infrastructure after decades of conflict. On Thursday, Guterres will visit a refugee camp in northern Iraq before heading to Erbil where he will meet representatives of the autonomous Kurdistan Regional Government.

Recommandations internationales adressées au gouvernement irakien par le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, tandis que cette dernière a répondu par des lettres à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

En marge d’une visite en Irak, la première en six ans, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a souligné sa « solidarité » avec les Irakiens, en appelant à « briser le cercle vicieux de l’instabilité » et à continuer d’œuvrer pour la « prospérité et la liberté ».

La visite de Gutierrez coïncide avec le vingtième anniversaire de la chute du régime de Saddam Hussein par une coalition internationale menée par les Etats-Unis en mars 2003.

Recommandations à l’échelle mondiale

À l’occasion d’une conférence de presse organisée avec le Premier Ministre iraquien Mohammed Chia al-Soudani, Gutierrez a ajouté mercredi : « Je suis ici pour une visite de solidarité et pour réaffirmer l’engagement de l’ONU à aider l’Iraq à consolider les institutions démocratiques… et les droits de l’homme de tous les Iraquiens ».

S’agissant de plusieurs dossiers « importants », en particulier le changement climatique, il se félicite des efforts déployés par le Premier Ministre iraquien pour « relever les défis auxquels le pays est confronté, notamment la lutte contre la corruption, l’amélioration des services publics et la diversification économique, afin de réduire le chômage et de créer des possibilités pour les jeunes ».

António Guterres, qui a effectué sa dernière visite en Iraq au cours de l’été 2017, a exprimé mercredi son « espoir » que l’Iraq briserait le « cercle d’instabilité et de fragilité » afin de s’engager sur la voie d’une « plus grande prospérité, liberté et paix ».

Stabilité régionale

Le Secrétaire général de l’ONU s’est également félicité du rôle « central » joué par l’Iraq dans la « stabilité régionale » et de l’ « engagement du Gouvernement en faveur de progrès dans le dialogue et la diplomatie », en référence aux négociations sans précédent de Bagdad entre l’Iran et l’Arabie saoudite, bien que, après plusieurs rencontres fructueuses, les pourparlers entre les deux parties soient toujours dans l’impasse.

De son côté, le Premier ministre irakien Mohammed Chia al-Soudani a mis l’accent sur les priorités de son gouvernement en matière de « création d’emplois » et de « lutte contre la pauvreté et la corruption » .

« Nous poursuivons l’équation de la stabilité », a déclaré al-Soudani. Notre gouvernement a créé une situation de stabilité politique et de sécurité, et aujourd’hui l’Irak est la clé d’une solution dans la région et non pas un problème de sécurité et un problème politique.

Nous apportons nos pauvres et nos opinions contradictoires en Irak, qui, à notre avis, joue un rôle de premier plan parmi nos frères et amis dans la création d’un ordre régional stable, qui ne manquera pas d’affecter la stabilité de la région et du monde entier.

Le Secrétaire général de l’ONU a également rencontré mercredi le Ministre iraquien des affaires étrangères, Fouad Hussein. Il doit également rencontrer le Président de la République, Abdel Latif Rachid, et le Président du Parlement, Mohamed al-Halbousi, conformément à une déclaration publiée par les Affaires étrangères de l’Iraq.

Gutiérrez doit se réunir mercredi plus tard avec des représentants d’organisations de défense des droits des femmes et des jeunes, conformément à une déclaration faite par le porte-parole de l’ONU.

Fortune et crises

L’Irak dispose d’immenses richesses pétrolières, dépend du pétrole pour 90 % de ses revenus, et ses réserves en devises dépassent les 100 milliards de dollars. Toutefois, après des décennies de guerre, il continue de souffrir de la dégradation de son infrastructure et de la stagnation de son économie, dont la croissance est encore bloquée en dehors du secteur pétrolier.

Le pays est également confronté à une instabilité politique chronique, l’actuel Premier ministre, qui a été chargé à la fin de 2022 de former un gouvernement, à la suite d’affrontements et de négociations à long terme entre les principaux partis chiites et d’affrontements sanglants à Bagdad en août 2022.

En 2019, le pays a également connu une vague de manifestations sans précédent dénonçant les dysfonctionnements du système politique, le chômage des jeunes, la domination des factions armées, la corruption chronique et l’effondrement des infrastructures après des décennies de conflit.

Jeudi, il visite un camp pour les personnes déplacées dans le nord de l’Iraq avant de se rendre à Erbil où il rencontrera des représentants du Gouvernement autonome du Kurdistan.