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Guerre au Yémen : Une trêve entre en vigueur, après huit ans de conflit


Grâce à la médiation des Nations Unies, les forces pro gouvernementales yéménites et les rebelles houthis ont annoncé avoir scellé un accord pour une trêve de deux mois. Un conflit oppose les deux parties depuis 2014 qui sont soutenues dans la région par l’Arabie Saoudite et l’Iran. 

Une trêve de deux mois entre en vigueur samedi au Yémen en vertu d’un accord arraché par les Nations unies aux forces progouvernementales et aux rebelles Houthis engagés dans une guerre dévastatrice depuis près de huit ans.

Les belligérants adverses du conflit yéménite ont accepté les termes de l’ONU pour débuter une trêve, ce samedi, qui durera deux mois. Voisine du Yémen, l’Arabie saoudite sunnite, riche monarchie pétrolière du Golfe, est depuis 2015 à la tête d’une coalition militaire qui aide le président yéménite, Abd Rabbo Mansour Hadi, face aux forces rebelles Houthis soutenues par l’Iran chiite, qui nie leur fournir des armes.

La cessation des hostilités dans l’ensemble du pays doit entrer en vigueur à 19 heures locales, au premier jour du mois de jeûne musulman du Ramadan, a annoncé Hans Grundberg, émissaire de l’ONU. « Les belligérants ont répondu positivement à la proposition des Nations unies d’une trêve de deux mois », a-t-il dit en soulignant qu’elle pouvait être « renouvelée avec (leur) consentement ». « Les parties ont accepté d’arrêter toutes les offensives aériennes, terrestres et maritimes au Yémen et au-delà de ses frontières », a précisé Hans Grundberg.

« La guerre a transformé tous mes rêves en cauchemars, mais cette fois-ci je suis optimiste. Cette trêve n’est pas comme les précédentes, et le fait qu’elle coïncide avec le ramadan nous donne beaucoup d’espoir », a témoigné Asma Zayed, une étudiante à Hodeida, ville à l’ouest du Yémen.

Les efforts en vue d’une trêve se sont intensifiés après une escalade des attaques des Houthis contre l’Arabie saoudite. Le 25 mars 2022, ils ont lancé 16 attaques contre des cibles dans le royaume dont l’une a provoqué un gigantesque incendie dans un site pétrolier à Jeddah (ouest), sans victimes. En représailles, l’aviation saoudienne a bombardé des zones contrôlées par les Houthis.

Les États-Unis ont salué la nouvelle trêve mais souligné la nécessité de parvenir à « un compromis pouvant apporter une paix durable ». De son côté, la France a estimé qu’il s’agissait d’ « une avancée majeure porteuse d’espoir qui doit permettre d’alléger les souffrances du peuple yéménite ».

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