«Gripen»… Un avion de chasse suédois face à «son plus grand défi» en Ukraine

Un défi «difficile» se présente pour l’avion de chasse suédois «Gripen», alors que Stockholm se prépare à le livrer à Kiev.

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Des missiles russes hypersoniques aux systèmes plus anciens comme les Patriots américains, la guerre en Ukraine a servi de banc d’essai pour les armes des deux camps. Certaines se sont révélées «faibles», tandis que d’autres ont dépassé les attentes dans cet environnement exigeant.

En offrant son avion de chasse «Gripen» à Kiev, Stockholm renforcera les capacités aériennes de l’Ukraine tout en offrant à l’OTAN une occasion unique d’évaluer ses performances dans un contexte de combat réel. Selon le site américain Business Insider, le conflit avec la Russie représente précisément le scénario pour lequel cet avion a été conçu.

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Au départ, la Suède avait refusé de livrer ses avions à l’Ukraine, mais elle s’est progressivement montrée plus ouverte à cette idée. Cependant, il reste incertain si Kiev recevra réellement les «Gripen» et, le cas échéant, quand cela se produira.

L’Ukraine va-t-elle recevoir les «Gripen» ?

Récemment, le ministre suédois de la Défense, Pål Jonson, a déclaré que son pays avait reçu des recommandations d’attendre que l’Ukraine progresse dans la création de sa flotte de chasseurs américains F-16. Toutefois, il est possible que Kiev obtienne un jour ces appareils.

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Le «Gripen», un puissant avion de chasse de quatrième génération conçu à la fin de la guerre froide, est actuellement utilisé par plusieurs pays. Bien qu’il ait été conçu pour affronter des avions russes tels que les Soukhoï, il n’a jamais participé à de tels combats.

Tim Robinson, spécialiste de l’aviation militaire auprès de la Royal Aeronautical Society au Royaume-Uni, a expliqué à Business Insider que le «Gripen» reflète la vision de la Suède : une force aérienne dispersée et mobile, prête à contrer la menace russe.

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L’OTAN est particulièrement intéressée par ses performances face à la Russie, notamment grâce à son «très bon système de guerre électronique», une capacité dont l’importance a été mise en lumière par la guerre en Ukraine.

Bien que les combats aériens soient rares en Ukraine, George Barros, expert en stratégie militaire à l’Institut pour l’étude de la guerre, a déclaré que les performances du «Gripen» contre les avions russes pourraient fournir des enseignements tactiques utiles, tant pour la Suède que pour l’OTAN.

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Un gain stratégique pour la Suède et l’OTAN

La Suède a rejoint l’OTAN en mars dernier, en réponse à la guerre en Ukraine. Cette adhésion, saluée par l’Alliance, renforce ses capacités en cas de conflit avec la Russie, grâce à la position géographique de la Suède et à une armée orientée vers cette menace.

Michael Bohnert, expert de la défense à la Rand Corporation, a souligné que ce déploiement profiterait également à Saab, le constructeur des «Gripen», engagé dans une concurrence mondiale accrue pour les chasseurs de quatrième génération. La France, qui a proposé des avions Mirage à l’Ukraine, et la Suède ont toutes deux de fortes incitations à fournir des appareils performants et un soutien technique.

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Bien que le «Gripen» ait été utilisé en Libye en 2011 pour des missions de reconnaissance, les modèles proposés à l’Ukraine seraient probablement des versions plus anciennes, comme les variantes C et D. Si ces modèles réussissent en Ukraine, cela renforcerait la réputation des versions plus modernes en production aujourd’hui.

Le général à la retraite de l’armée américaine Gordon «Skip» Davis a estimé que de bonnes performances du «Gripen» en Ukraine constitueraient «un atout majeur pour Saab et l’industrie de défense suédoise». Selon lui, l’appareil a toutes les chances de réussir, car il est conçu, comme d’autres armements européens, pour contrer une menace russe potentielle.

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Michael Bohnert a conclu que le «Gripen» est mieux adapté aux besoins de l’Ukraine que le F-16, car il a été «spécifiquement conçu» pour faire face à des scénarios de combat comme celui auquel l’Ukraine est confrontée aujourd’hui.