Ghannouchi recherche du retour sur la scène politique tunisienne
Le dirigeant d’Ennahdha, le bras politique des Frères musulmans classés comme terroristes dans certains pays, a poursuivi ses tentatives d’éluder les crimes du mouvement au cours des dix dernières années en diffusant des mensonges. Alors que des milliers de Tunisiens manifestaient pour demander des comptes au mouvement et à son dirigeant, Rached Ghannouchi, Ghannouchi a affirmé que le « pivot » de la vie politique tunisienne « reste possible ».
Le site de la radio tunisienne Mosaïque FM a relaté Ghannouchi, président du Parlement disparu, dans une interview télévisée : La « ligne d’examen reste possible », notant qu’un dialogue entre les soi-disant « élites » est la seule solution à tout différend.
Alors que le mouvement se sentait écarté de la société tunisienne pour l’exclure des crimes des dix dernières années, Ghannouchi a prédit : « L’idée la plus dangereuse est l’exclusion ».
Ghannouchi a reconnu que le mouvement avait fait des erreurs inexpliquées et a déclaré : « Nous avons certes fait des erreurs, et la première erreur que nous avons faite a été d’élire un président auquel nous n’aurions pas dû nous opposer aujourd’hui », en référence au Président tunisien Kaïs Saïed, qui a porté plusieurs coups au mouvement des Frères impliqués dans des « documents » et des preuves de plusieurs crimes, dont le plus notable a été l’assassinat de plusieurs militants politiques en 2013, notamment Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi.
Début février, la défense des martyrs de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi a dévoilé des documents concernant l’implication du mouvement Ennahdha et de son leader, Rached Ghannouchi, dans des assassinats politiques qui ont coûté la vie à de nombreux militants politiques, en particulier Belaïd. Elle a révélé l’implication de Ghannouchi et de son fils dans des crimes de blanchiment d’argent et dans des mouvements financiers suspects avec des personnes liées à l’État du Qatar, afin de financer l’envoi de jeunes Tunisiens en Syrie pour rejoindre les camps de l’EI, ainsi que les attaques contre la sécurité intérieure de l’État et l’espionnage des Tunisiens.
Ghannouchi a continué de mentir pour tenter d’effacer le stigmate du terrorisme et des assassinats qui ont frappé plusieurs militants politiques du mouvement : « En 2013, nous nous sommes retirés du pouvoir quand la situation était tendue et quand il y avait une propension pour un coup d’État aux révolutions arabes, comme en Égypte », mais le mouvement a en fait été contraint de quitter le gouvernement, « contraint de le haïr » sous la pression de l’opposition et s’est transformé en une pression populaire, notamment le « sit-in de départ » et les défilés d’août 2013, ainsi que l’aggravation du phénomène terroriste en Tunisie, étroitement lié au mouvement Ennahdha et à ses relations avec Al-Qaïda et d’autres organisations terroristes, qui ont encore ébranlé la sécurité et la stabilité du pays, et donc affaibli le gouvernement.