Grand Maghreb

Ghadamès organise la première rencontre entre Aguila Salah et Khaled al-Michri


L’agence russe « Sputnik » a cité une source libyenne, qui a dit avoir été informée, que le président de la Chambre des représentants libyenne, Aguila Salah, et le Président du Conseil suprême de la Libye, Khaled al-Michri, allaient se réunir jeudi prochain à Ghadames, dans l’ouest de la Libye. C’est la première fois que les deux hommes se trouvaient en désaccord au sujet de la base constitutionnelle, de la loi électorale et des fonctions souveraines. Dans un contexte de contestation de plus en plus complexe de la légitimité entre le Gouvernement d’unité nationale dirigé par Abdel Hamid Dbeibah et le Gouvernement de l’ancien Fathi Bachagha, qui avait obtenu la confiance du Parlement en mars dernier.

Dans ses déclarations antérieures au Caire, Salah a tenu compte du fait que le Haut Conseil d’État n’était pas une deuxième chambre du Parlement mais un organe consultatif, expliquant que la tenue d’élections générales (présidentielles et législatives) nécessitait un ensemble de mesures.

Il a également exprimé l’espoir que le Conseil d’État se mettrait d’accord dès que possible sur la question des institutions souveraines, ajoutant: « J’espère que les fonctions de la Commission constitutionnelle de la Libye seront bientôt achevées ».

Le président du Parlement libyen a accusé des acteurs étrangers non désignés d’interférer dans les affaires libyennes, ce qui a contribué à entraver les efforts de la Ligue Arabe pour résoudre la crise libyenne.

Il a également déclaré que les consultations en cours avaient pour objectif de faire en sorte que les élections se tiennent le plus rapidement possible, en invitant l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Libye à agir dans ce sens, en indiquant que c’était là une priorité dans les pourparlers avec le Secrétaire général.

Aguila Salah a nié catégoriquement être un perturbateur des élections, tandis que Khaled al-Michri a récemment accusé le gouvernement de Dbeibah d’entraver une session du Conseil suprême de l’État.

Le président de la Chambre des représentants considère que le gouvernement de Dbeibah est illégitime et que sa mission a pris fin en décembre 2021, quand il a échoué à clôturer les échéances électorales.

La prochaine rencontre entre Aguila Salah et Khaled al-Michri se tient moins d’une semaine après l’annonce par Abdel Hamid Dbeibah de sa volonté de communiquer avec tous sans exception, de surmonter toutes les différences et de répondre à toute initiative visant à renforcer la confiance dans la sécurité des élections.

Cette décision répondait à la déclaration du Président de la Chambre des représentants de la Libye selon laquelle le Conseil suprême de l’État serait convenu dans les « prochains jours » de changer les personnes occupant des postes de responsabilité afin de mettre fin à l’impasse politique.

Selon Dbeibah, « le dialogue politique et l’accord ne doivent être que des mesures visant à renforcer la confiance dans le processus électoral, le seul moyen est d’organiser des élections, et tout dialogue ultérieur ne sera possible que pour garantir le succès du processus électoral ».

Selon lui, « ce qui a entravé le processus électoral le 24 décembre dernier, c’est la loi électorale défectueuse, et ce qui est actuellement en cause est la loi électorale, dont la Chambre des représentants est directement responsable ».

Il se réfère ainsi au Conseil dirigé par Aguila Saleh depuis 2014, alors que ce dernier l’accuse d’avoir entravé le règlement politique et la tenue des élections, en accord avec des déclarations antérieures du Khaled al-Michri, dans lesquelles il accusait Dbeibah d’entraver la tenue des élections pour rester au pouvoir aussi longtemps que possible.

Les élections du 24 décembre de l’année dernière, organisées sous l’égide de l’ONU, n’ont pas été possibles en raison de divergences entre les institutions officielles libyennes sur la loi électorale et le rôle de la justice dans le processus électoral.

Il y a quelques jours, Dbeibah a déclaré que « les objets actuels ne peuvent pas représenter la volonté du peuple libyen. Malheureusement, tout ce que ces objets cherchent à faire est de s’étendre en créant des voies parallèles rejetées par le peuple libyen ».

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