Gaza saigne… Un nombre record de morts et aucune fin en vue

Un nombre record de victimes dans la bande de Gaza, plongée dans une guerre dont la fin semble toujours hors de portée, alors qu’Israël a repris ses combats et met en garde contre des jours encore plus difficiles à venir.
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Depuis la reprise des opérations militaires israéliennes mardi dernier, au moins 673 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza, assiégée et dévastée, selon le ministère de la Santé du territoire.
Avec ce nouveau bilan, le nombre total de morts depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, dépasse désormais les 50 000, selon la même source.
Les chiffres du ministère de la Santé et de l’ONU indiquent que la majorité des victimes sont des femmes et des enfants. Le nombre réel pourrait être bien plus élevé, car des milliers de corps sont encore supposés être sous les décombres.
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Le nombre de morts a fortement augmenté avec la reprise de l’offensive israélienne contre le Hamas le 18 mars, mettant fin à une trêve de deux mois à Gaza.
Les frappes de mardi ont fait de cette journée l’une des plus meurtrières pour les Palestiniens depuis le début du conflit, avec plus de 400 morts sous les tirs israéliens, selon les sources médicales locales. Le lendemain, mercredi, Israël a également relancé son opération terrestre dans le territoire.
Tard dans la soirée de dimanche, un raid israélien a tué Ismaïl Barhoum, membre du bureau politique du Hamas, alors qu’il se trouvait à l’hôpital Nasser, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.
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Barhoum est le quatrième membre du bureau politique du Hamas à être éliminé dans des frappes israéliennes depuis la semaine dernière.
Israël a lancé son offensive contre le Hamas à Gaza le 7 octobre 2023, en réponse à une attaque surprise de la faction palestinienne sur le sud d’Israël, qui avait fait 1 200 morts et conduit à l’enlèvement de 251 otages, selon les autorités israéliennes.
L’espoir s’amenuise
Les habitants de Gaza n’ont plus qu’un mince espoir de voir diminuer le rythme des tueries, alors que les responsables israéliens avertissent que le pire est encore à venir.
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Ce week-end, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a prévenu le Hamas qu’Israël maintiendrait une présence permanente dans certaines zones de Gaza tant que les otages ne seraient pas libérés.
Il a également affirmé avoir donné l’ordre à l’armée israélienne de « prendre le contrôle de nouvelles zones à Gaza, d’évacuer la population et d’étendre les zones de sécurité autour de Gaza pour protéger les villes israéliennes et les soldats en assurant un contrôle permanent de ces territoires ».
Peu après le début de cette nouvelle campagne, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a déclaré : « Je tiens à vous assurer : ce n’est que le début ».
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Presque toute la population de Gaza, soit plus de deux millions de personnes, a été déplacée de chez elle. Le système de santé du territoire est gravement endommagé.
Des parties de Gaza font face à une crise humanitaire et à la famine, Israël ayant empêché l’entrée de l’aide humanitaire au début du mois et entravé sa distribution avec sa dernière opération militaire.
L’Union européenne met en garde
À son arrivée en Israël dimanche soir, la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas, a déclaré que « la souffrance doit cesser », appelant à un « retour immédiat » au cessez-le-feu afin de stopper « la destruction de Gaza ».
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Kallas, qui doit rencontrer lundi des responsables israéliens et palestiniens, a souligné que l’opération militaire israélienne « a causé des pertes humaines terribles ». « Si cette guerre continue, les deux parties seront perdantes », a-t-elle averti.
Les négociations au point mort
Les négociations sur une prolongation du cessez-le-feu sont presque à l’arrêt depuis son entrée en vigueur le 19 janvier.
Le Hamas a insisté sur le respect du cadre initial signé avec Israël en janvier, qui prévoyait une transition vers une deuxième phase à partir du 1ᵉʳ mars.
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Selon les termes de cette deuxième phase, Israël devait se retirer complètement de Gaza et s’engager à un arrêt définitif de la guerre. En échange, le Hamas devait libérer tous les otages vivants.
Cette phase n’a jamais été mise en œuvre, et Israël a repris les combats, accusant le Hamas d’avoir rejeté « deux propositions de médiation concrètes formulées par les États-Unis ».
Une direction pour « l’émigration volontaire »
Dimanche soir, le ministère israélien de la Défense a annoncé la création d’une administration spéciale visant à permettre aux Palestiniens de quitter la bande de Gaza « volontairement », une initiative dénoncée par une ONG israélienne anti-colonisation.
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Le ministère a indiqué que cette administration fonctionnerait sous sa supervision mais pourrait « collaborer avec des organisations internationales » pour « garantir un passage sûr » aux habitants de Gaza vers d’autres pays, sans préciser lesquels.
Le ministre israélien de la Défense a affirmé que cette proposition était conforme aux déclarations de l’ancien président américain Donald Trump.
L’ONG israélienne « La Paix Maintenant » a vivement critiqué cette initiative, l’accusant de vouloir « expulser les Palestiniens de Gaza », et dénonçant un gouvernement israélien qui « a perdu toute boussole et tout sens du raisonnable ».