Fuites concernant la présence d’Abdul Rahim Daglo au Qatar pour rencontrer le Premier ministre qatari
Abdul Rahim Hamdan Daglo, vice-chef des « Forces de soutien rapide », est prévu d’arriver au Qatar pour rencontrer le Premier ministre qatari et le ministre des Affaires étrangères, Mohammed Abdulrahman Al Thani, ainsi que plusieurs responsables du gouvernement qatari. Cette visite se déroule dans des circonstances non divulguées et vise à tenir des discussions sur la situation actuelle au Soudan.
Cette visite vise également à renforcer les relations diplomatiques entre les Forces de soutien rapide et le Qatar, avec le Qatar apportant un soutien financier via l’aide ou un soutien diplomatique via la médiation, compte tenu de la relation historique du Qatar avec les dirigeants de l’armée des Frères musulmans et de son association avec l’organisation générale des Frères musulmans.
Les investissements qataris au Soudan sont estimés à environ 3,8 milliards de dollars, selon le ministère soudanais de l’Investissement, le Qatar se classant cinquième parmi les pays investissant dans le pays.
Histoire des relations entre le Qatar et les Forces de soutien rapide : « Visite de Hemeti au Qatar ».
Mohammed Hamdan Daglo « Hemeti », vice-président du Conseil de souveraineté du Soudan, a déclaré que ses pourparlers avec la direction qatarie auraient un impact positif sur l’avenir des relations entre les deux pays.
Il avait déjà écrit sur sa page Facebook : « Nous sommes revenus dans le pays après une visite réussie dans l’État sœur du Qatar. »
Il a ajouté : « Pendant notre visite, nous avons discuté de l’avenir des relations entre les deux pays et des questions communes. »
Il a poursuivi : « Nos discussions avec la direction qatarie ont été fructueuses et constructives, et leurs résultats auront un impact sur l’avenir des relations entre les deux pays. »
Pendant la visite, Hemeti a rencontré l’émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, ainsi que plusieurs responsables du gouvernement qatari.
La visite de Hemeti à Doha s’inscrit dans le cadre d’une campagne diplomatique mise en œuvre par Khartoum pour clarifier sa position auprès des pays arabes et africains concernant les négociations bloquées sur le barrage éthiopien de la Renaissance et les tensions frontalières avec l’Éthiopie.
Poursuite des combats
Des combats féroces se poursuivent entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide dans différentes zones de Khartoum et d’Omdourman. Des témoins ont signalé des explosions et des tirs dans les rues, et pour confirmer l’intensité des affrontements, ils ont observé des avions de guerre ciblant des civils et des sites des Forces de soutien rapide dirigées par Mohammed Hamdan Daglo.
Des organisations de défense des droits de l’homme ont confirmé que les affrontements, qui ont débuté le 15 avril, ont entraîné la mort d’au moins 676 personnes et blessé 5 500 autres. Plus de 700 000 personnes ont été déplacées à l’intérieur du Soudan, et plus de 200 000 autres ont fui vers les pays voisins en tant que réfugiés.
Médiation arabe et internationale
Dans le but d’arrêter les combats et d’éviter une catastrophe humanitaire, les États-Unis et l’Arabie saoudite font office de médiateurs entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide. Le département d’État américain a déclaré qu’il supervisait des négociations à Djeddah afin de parvenir à un cessez-le-feu à court terme permettant la livraison d’aide humanitaire aux personnes touchées.
Dans ce contexte, la « Déclaration de Djeddah » a été signée par des représentants de l’armée et des Forces de soutien rapide dans le but de parvenir à un cessez-le-feu permettant aux civils de quitter les zones de conflit et de leur fournir une aide humanitaire. Cependant, le cessez-le-feu a été violé, avec des accusations échangées entre les parties en conflit concernant la responsabilité des violations.
Les Nations Unies et la communauté internationale expriment une profonde inquiétude concernant la situation au Soudan et cherchent à servir de médiateurs pour mettre fin au conflit en cours et parvenir à la paix et à la stabilité dans la région. Cependant, la réalisation d’un cessez-le-feu et la fin du conflit dépendent de la coopération de toutes les parties concernées et de leur volonté de s’engager dans le dialogue et le règlement pacifique.
Solutions à la crise
Dans une tentative de trouver une solution à la crise, plusieurs initiatives internationales et locales ont émergé ces derniers jours pour rapprocher les parties en conflit au Soudan.
Parmi ces initiatives, on trouve l’appel des Nations Unies à travers sa mission « UNITAMS » pour des consultations politiques entre les parties soudanaises, et l’offre de médiation de l’organisation « IGAD » dans les négociations entre les acteurs du pays, ainsi qu’une initiative du Sud-Soudan pour poursuivre le rôle de médiation entre l’armée et les Forces de soutien rapide.
L’Érythrée a également proposé une initiative pour rapprocher les points de vue entre les factions politiques au Soudan, et la Ligue arabe a reçu une initiative de personnalités civiles soudanaises éminentes intitulée « Initiative nationale pour résoudre la crise soudanaise ».
Initiative nationale
À l’intérieur du pays, les directeurs des universités soudanaises ont proposé une initiative pour la réconciliation nationale, tandis que des éléments du Parti national Umma et plusieurs personnalités politiques mènent des mouvements similaires pour mettre fin à la crise.
Cependant, malgré l’abondance d’initiatives, leur succès dépend de la volonté et de l’accord des parties impliquées dans le conflit pour rechercher une résolution pacifique et démocratique.
Voies possibles pour atteindre la paix
Dialogue national : Le gouvernement de transition au Soudan a appelé à un dialogue national depuis l’intensification des manifestations en 2019. Ce dialogue vise à impliquer toutes les parties dans la formulation d’une vision commune pour la démocratie, le développement et la justice. Cependant, certaines forces de l’opposition, telles que l’Association des professionnels soudanais et la Déclaration de la liberté et du changement, rejettent cette voie et exigent la chute complète du régime.
Médiation internationale : Certains pays et organisations proposent une médiation pour rapprocher les parties en conflit au Soudan. Par exemple, le Sud-Soudan joue un rôle dans les négociations de paix à Juba, le Groupe international pour le droit et les politiques publiques tient des réunions à Paris avec les dirigeants soudanais, et l’Érythrée a proposé une initiative de dialogue.
Ces voies nécessitent une influence forte sur les parties impliquées dans la crise pour les convaincre d’abandonner leurs positions radicales, ainsi qu’une coordination avec les initiatives locales proposées par des personnalités soudanaises éminentes, les directeurs d’universités ou le Parti national Umma.