Frères musulmans : réduction des activités à l’arrivée de Trump pour éviter le classement terroriste
Un rapport publié par le site Eilaf a révélé que l’organisation des Frères musulmans a donné des instructions claires et directes à ses cadres dirigeants dans tout le Moyen-Orient, leur demandant de réduire leurs activités politiques conflictuelles avec les régimes arabes influents et d’atténuer l’escalade médiatique pendant la période de prise de fonction du président Donald Trump à la Maison-Blanche. Cela en prévision d’une éventuelle relance de la proposition de classer le mouvement des Frères musulmans comme organisation terroriste.
-
Un groupe affilié aux Frères musulmans gagne en influence à la Maison Blanche… Détails
-
De Istanbul à Rome : Les Frères musulmans cherchent le contrôle
Le rapport a souligné qu’après les événements du 7 octobre, les Frères musulmans, influencés par plusieurs facteurs politiques, ont de plus en plus considéré que la République islamique d’Iran représentait leur unique et meilleure chance de revenir sur la scène politique du Moyen-Orient. Cela s’inscrit dans le cadre d’un éventuel accord à venir que l’administration du président Joe Biden pourrait conclure et transmettre à Kamala Harris, dans la continuité de la stratégie démocrate consistant à contenir l’Iran via des méthodes de diplomatie douce.
Le rapport affirme que les Frères musulmans ont misé tous leurs espoirs sur la table régionale en nouant des alliances avec le régime iranien, soutenus par les ambitions de l’État qatari, dans l’anticipation d’une victoire assurée de Kamala Harris, candidate soutenue par l’Iran, le Qatar et les Frères musulmans.
-
Les efforts des Frères musulmans pour prendre le contrôle des capitales européennes
-
Pourquoi les services de renseignement américains et britanniques ont-ils créé les Frères musulmans ? L’écrivain Thierry Meyssan répond
Avant les élections présidentielles américaines, les Frères musulmans allaient même jusqu’à prêcher un retour à une époque politique similaire à celle qu’ils ont connue sous l’administration de l’ancien président Barack Obama. Cette dernière avait contribué à propulser des membres de l’organisation sur le devant de la scène politique dans plusieurs pays, jusqu’à leur accès à des postes parlementaires et présidentiels, grâce à un élan politique insufflé par les protestations populaires, connues sous le nom de « Printemps arabe ».
Le rapport indique également que le manque de vision stratégique des Frères musulmans s’inscrit dans leur incapacité à se renouveler ou à s’adapter aux nouvelles dynamiques politiques régionales. Ils ne parviennent pas non plus à influencer, même de manière limitée, l’équilibre des forces en conflit, ni à proposer des approches alternatives dans leur hostilité idéologique envers certains États de la région.
-
L’échec des appels du 11 Novembre met fin à l’organisation terroriste des Frères Musulmans
-
Les Frères musulmans ne font pas exception dans l’administration de Biden
Cela les place face à une seule option : revenir à une stratégie de discrétion en prévision d’un nouveau mandat de Trump, afin d’éviter des représailles qui pourraient faire partie des concessions dans un accord régional attendu. Cet accord pourrait impliquer des « sacrifices » politiques pour préserver un minimum d’équilibre face aux politiques fermes de Trump visant à éliminer les restes de l’influence iranienne dans la région. Ces politiques découlent des décisions des administrations démocrates précédentes et commencent à se manifester par des mesures telles que l’expulsion des dirigeants politiques du Hamas et la fermeture de leurs bureaux à Doha, la capitale du Qatar.