Frères musulmans et sionisme : pourquoi la Grande-Bretagne les soutient

L’écrivain et penseur Helmi Al-Namnam, ancien ministre de la Culture, a comparé l’organisation terroriste des Frères musulmans au sionisme, estimant qu’elle remplit la même fonction dans la région arabe, mais sous une apparence différente.
Dans un entretien accordé à la chaîne Al-Hayat, Al-Namnam a affirmé que les Frères musulmans ne disposent d’aucun véritable projet de construction ou de développement. Leur rôle se limite, selon lui, à la destruction et au sabotage. Il a rappelé que, depuis leur création par Hassan Al-Banna, ils sont apparus comme un mouvement anarchique dont l’objectif principal est de démanteler les États nationaux, rapporte le journal Al-Watan.
Al-Namnam a révélé que, partout où les Frères musulmans se sont implantés – que ce soit en Égypte, dans le Golfe ou au Soudan –, ils ont exercé le même rôle destructeur.
Il a cité l’exemple du Soudan, où les Frères ont gouverné de 1989 à 2019, laissant derrière eux ce qu’il a qualifié de « modèle catastrophique ». Leur règne s’est achevé par une tragédie humaine ayant causé, selon des rapports internationaux, la mort de plus de 180 000 personnes, ainsi que par des désastres humains et environnementaux sans précédent, allant jusqu’à l’ensevelissement de villages entiers au Darfour.
L’écrivain et penseur a par ailleurs mis en lumière les fils cachés de la relation entre le colonialisme britannique et les Frères musulmans, soulignant que Londres a joué un rôle déterminant dans la création du groupe, dans le but d’affaiblir le mouvement national égyptien et de préparer le terrain à la mise en œuvre du projet sioniste dans la région, notamment à travers l’application de la Déclaration Balfour en Palestine.
Al-Namnam a précisé que le groupe demeure, jusqu’à aujourd’hui, fidèle aux objectifs qui lui avaient été assignés par le colonialisme britannique, et qu’elle ne constitue pas uniquement un simple instrument américain, comme certains l’affirment. Il a ajouté que les investissements des Frères musulmans à Londres se chiffrent à plusieurs milliards de livres sterling, ce qui explique l’attachement de la Grande-Bretagne à les protéger et à ne pas s’en détacher, selon le quotidien Al-Youm Al-Sabea.