Esquive ouverte et manœuvre d’Erdogan
La Turquie procède actuellement à des mouvements ambigües et suspects entre mercenaires; entre un coup de fouet qui n’a plus été versé à la Syrie et un coup qui a disparu en Turquie, les accusations de « manoeuvre » apparaissent.
Depuis le départ d’un groupe de mercenaires syriens en provenance de Libye fin mars dernier, le dossier du retrait de milliers de mercenaires syriens du territoire libyen est dans l’impasse, et il n’y a eu jusqu’à présent aucun mouvement significatif, selon l’Observatoire syrien.
L’Observatoire (non gouvernemental) a déclaré dans une déclaration qu’il a lue sur son exemplaire, samedi, que, bien que le rapatriement des « mercenaires » syriens pro-turcs de Libye ait été interrompu, la campagne qui a quitté le territoire libyen le 25 mars n’a pas encore eu lieu en Syrie, ce qui soulève de nombreuses questions quant à son sort.
Esquive et manœuvre
L’Observatoire syrien a expliqué que la partie turque, en se livrant au dossier de retrait des mercenaires, continuait d’être au milieu d’un mécontentement constant de la part des combattants qui se trouvaient dans ce pays, en particulier en raison de leur situation extrêmement précaire, de leur manque de salaires et de leur grave désir de retour.
Il a noté que le dossier des mercenaires n’avait pas seulement cessé leurs opérations de rapatriement en provenance de Libye, mais qu’un nouveau groupe d’environ 380 combattants des factions syriennes pro-Ankara avaient été arrivés en territoire turc ces derniers jours.
L’Observatoire a signalé l’absence d’informations sur le sort de ces nouveaux combattants, leur transfert vers la Libye depuis la Turquie ou une autre région ou leur maintien en Turquie.
Mécontentement croissant
L’Observatoire syrien a confirmé qu’il y avait un mécontentement croissant de la part des combattants se trouvant sur le territoire libyen, en raison de la réticence du Gouvernement turc à les rapatrier en Syrie, et s’est inquiété de ce que le retrait de certains combattants soit une manoeuvre turque et des promesses médiatiques du régime Recep Tayyip Erdoğan.
Les sources de l’Observatoire syrien au sein de mercenaires ont révélé l’intention de la Turquie de maintenir des groupes de factions syriennes favorables en Libye afin de protéger les bases turques, notant la présence de plus de 6 630 mercenaires en Libye; Bon nombre d’entre eux ne souhaitent pas retourner en Syrie, mais veulent se rendre en Europe à travers l’Italie.
Le défi de la communauté internationale
La Turquie continue de mettre de l’huile sur le feu libyen, faisant fi des résultats de la Conférence de Berlin de janvier 2020 et de l’Accord de cessez-le-feu de Genève.
En décembre dernier, le parlement turc a approuvé un mémorandum du président Recep Tayyip Erdoğan, qui prorogeait de 18 mois les missions de ses troupes en Libye.
L’approbation du Parlement autorise le maintien des troupes d’Erdoğan en Libye pendant un an et demi qui a commencé le 2 janvier dernier, donnant à Ankara de nouvelles occasions et une note de manouvre dans un pays qui s’efforce d’entraver la voie d’une solution à sa crise, afin d’épuiser ses richesses.
L’Accord de cessez-le-feu en Libye prévoit l’évacuation de toutes les lignes de contact des contingents et des groupes armés vers leurs camps, en même temps que tous les mercenaires et les armes étrangers se trouvant sur le territoire libyen, par terre, par mer et par air, dans les trois mois suivant la signature du cessez-le-feu.