Escalade des attaques Houthis contre l’éducation et ses affiliés au Yémen – Détails
Les milices Houthis, bras armé de l’Iran au Yémen, cherchent à renforcer leur emprise sur l’éducation privée et à la politiser, la sectarianiser et la manipuler sur des bases raciales. Elles le font en perturbant l’éducation gouvernementale, en confisquant les salaires des enseignants et en volant l’aide internationale destinée à encourager les enseignants.
Dans le cadre de ces plans, les milices houthistes ont imposé ce qu’elles appellent un « superviseur culturel » dans les écoles privées du gouvernorat de Sanaa, en tant que superviseur résident au sein de l’école privée. Ce superviseur est chargé de perturber et de détourner le processus éducatif dans les écoles privées.
Selon un document officiel du Bureau de l’Éducation du gouvernorat de Sanaa, révélé par le site local « Yemen News », le superviseur culturel virtuel sera chargé d’approuver diverses activités telles que les émissions radiophoniques scolaires, les compétitions basées sur les programmes scolaires et les activités scientifiques.
Le superviseur culturel est chargé de tâches décrites comme « activer les occasions religieuses » et « activer la journée culturelle », faisant référence à des événements liés à la guerre à connotations sectaires et religieuses.
En réaction à ces développements, l’universitaire yéménite Ibrahim Al-Kabsi estime que la présence du groupe dans les écoles privées n’est pas un phénomène nouveau, affirmant : « Cependant, la fonction d’un superviseur culturel résident expose l’intention du groupe de laver le cerveau de nos enfants de force et à nos frais ».
Il a souligné que les parents ont retiré leurs enfants des écoles publiques « après que les Houthis ont détruit l’éducation, militarisé les programmes scolaires, les ont politisés et les ont rendus sectaires ». Il a ajouté : « Ils se sont ensuite tournés vers l’éducation privée », faisant référence à la nouvelle tendance consistant à imposer un superviseur culturel dans les écoles privées.
Alors que l’année 2023 commence, les milices houthis ont lancé une nouvelle phase de violations contre le secteur de l’éducation et ses affiliés, dans le cadre de leur ciblage organisé de ce secteur dans toutes les zones sous leur contrôle. Elles ont continué à changer les noms des écoles, à déformer les programmes scolaires et à punir les éducateurs qui ne leur sont pas loyaux.
Les abus commis par les milices comprennent des actes d’invasion, de répression, de fermeture, de licenciements arbitraires de la fonction publique, de changement de noms d’écoles et récemment l’introduction de nouvelles modifications sectaires dans les programmes éducatifs restants.
Il y a environ deux mois, le groupe houthiste a effectué de nombreux changements de noms pour plusieurs écoles à Ibb, le dernier en date étant le changement de nom de deux écoles dans le district d’Al Dhihar. La première a changé son nom de Kamran School au nom du fondateur de la milice, « Hussein Al-Houthi », et la seconde a changé son nom de Salahuddin Al-Ayyubi à « Adi Al-Tamimi », dans le cadre de leur exploitation de la question palestinienne.