Erdoğan essaie de prendre le contrôle de la Libye et d’en faire le dernier bastion des Frères Musulmans
Dans un effort pour améliorer son image et créer de faux victoires, le président turc Recep Tayyip Erdoğan a proposé d’accueillir une rencontre entre le président de la Chambre des représentants de la Libye, Aguila Salah Issa, le président du Conseil suprême de l’Etat, Khaled al-Michri, et des représentants de la Chambre des représentants de la Libye. Selon African Intelligence, les réunions sont une tentative du régime turc pour reprendre le contrôle de la Libye, surtout après l’effondrement des Frères Tunisiens et la difficulté de pénétration des pays arabes d’Afrique, sauf par le biais du dernier portail de la Libye.
Le site Web africain a affirmé que la Turquie voulait mettre un terme ou un autre au désaccord entre le Premier ministre Abdel Hamid Dbeibah et son successeur désigné Fathi Bachagha, en indiquant que le Président turc Recep Tayyip Erdoğan s’efforce de reprendre la crise libyenne, alors que des élections présidentielles et parlementaires sont en cours au niveau international et qu’un gouvernement libyen s’affranchit des milices. Ce qui signifie qu’Erdoğan a perdu le contrôle de sa dernière carte d’Afrique du Nord à la suite de l’effondrement du gouvernement des Frères Erdoğan dans la région, en Égypte et en Tunisie.
Des rapports internationaux ont révélé, il y a quelques jours, que le gouvernement turc continuait d’apporter armes et matériel à la Libye, en violation flagrante des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies qui punissent le transfert d’armes vers la région de l’Afrique du Nord déchirée par la guerre. Dans un rapport au Conseil de sécurité des Nations Unies daté du 24 Mai 2022, les enquêteurs des Nations Unies ont conclu que le gouvernement turc continuait de violer les sanctions des Nations Unies en transférant du matériel militaire et en offrant des formations meurtrières aux factions libyennes.
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L’Organisation des Nations Unies a également estimé que la majeure partie de l’entraînement militaire que la Turquie avait dispensé aux forces du Gouvernement d’unité nationale était passible de sanctions, en violation de la résolution 1970 (2011) du Conseil de sécurité : Le rapport a confirmé que le Conseil de sécurité a interdit les entraînements de combat, de forces spéciales et de sniper, et que le pont aérien entre la Turquie et la Libye pour aider le gouvernement d’unité nationale est également considéré comme une violation. Au moins 33 vols d’un A400M exploité par l’Armée de l’Air turque ont rapporté environ 1 221 tonnes de fret entre Mai 2021 et Mars 2022, malgré une baisse de 62 % par rapport à la période précédente.
